Agent général d’assurance, qui es-tu ? Les tendances !

« Un même métier, plusieurs façons de l’exercer ». c’est l’enseignement que Pascal Chapelon, président d’agea, tire du deuxième observatoire économique des agents généraux d’assurance, présentée le 27 juin, à l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération.

Un nombre d’agents qui augmente

Les agents généraux d’assurance sont de plus en plus nombreux, leur nombre s’élevant à 12 500 sur tout le territoire soit 500 de plus qu’en 2019. « Logiquement le poids des agents généraux s’accroit dans les bassins de vie les plus dynamiques économiquement et démographiquement, comme l’axe atlantique. Plus spécifiquement, les agents généraux spécialisés en vie ou qui réalisent une part significative de leurs commissions avec cette activité ont essaimé dans tout l’Hexagone », précise Pascal Chapelon.

Radioscopie selon l’activité

L’observatoire permet de distinguer trois grandes tendances.

Premièrement, près de 5 100 agences sont spécialisées en IARD c’est-à-dire qu’elles réalisent 75 % de leurs commissions en dommages (le commissionnement moyen, toutes activités confondues étant de 415 000 €). On notera que les agences spécialisées en dommages possèdent 60% des parts de marché des agents généraux.

Deuxièmement, il y a les agences spécialisées en vie, avec 40 % minimum de leur commissionnement issu de cette activité, qui sont 1 800 dans l’Hexagone, (le commissionnement moyen, toutes activités confondues, étant de 185 000 €). Néanmoins le chiffre d’affaires par client est plus important en vie (343 €) qu’en IARD (197 €). Les agences spécialisées en vie combinent généralement cette activité avec une activité de santé et prévoyance. Elles sont généralement dans les grands centres urbains et / ou dans les localités ayant des niveaux de revenus élevés. Par rapport aux autres modèles, ces agences ont moins de clients mais un commissionnement moyen par client plus élevé.

→ 70 % des agents considèrent que le marché de l’épargne retraite sera leur principal axe de croissance.

Enfin, la santé/prévoyance est largement pratiquée et intervient en complément de l’activité principale. Ainsi, 4 000 agences réalisent ainsi entre 15 % à 60 % de leur commissionnement en santé/prévoyance. À la différence du dommages, très concentré sur des agences qui en tirent la majorité de leur commissionnement, la santé et prévoyance est très répandue mais elle est très majoritairement une activité accessoire. À l’exception d’une centaine d’agences spécialisées, cette activité est combinée avec l’épargne et, dans une moindre mesure, le dommage. Le commissionnement moyen en santé et prévoyance est de 67 K€ euros par agence. L’essentiel du commissionnement en santé et prévoyance est le fait d’agences spécialisées en dommages.

→ 26 % des agents considèrent que le marché de la santé et la prévoyance sera leur principal axe de croissance.

Il existe en grande diversité dans le mode d’exercice. L’EI (entrepreneur individuel) est majoritaire avec 46 % des agences, mais coexiste avec d’autres modes d’exercice. Ainsi, agéa a tenu à évaluer les associations cette année, qui représentent 21 % des agences. La taille des agences et le nombre de salariés est également très variable. Les agences de quatre salariés et plus sont les plus nombreuses (2 500 agences sur 9 500). Cependant, l’agence de moins de trois salariés reste le modèle dominant (60 % des agences), surtout en vie. Environ 26 000 salariés (CDI, CDD et alternants) travaillent dans les agences, dont plus de 50% dans celles qui ont un commissionnement supérieur à 460 K€ (soit 26% des agences).

→ 44 % des agences dites spécialisées envisagent un processus de recrutement.

→ 25 % des agents sans salarié envisagent un processus de recrutement.

« Pourcentage à surveiller : celui des SARL (8 %) qu’agéa mesurera au fil des années pour connaître l’impact de l’accord signé avec France Assureurs le 15 mars dernier » a précisé Grégoire Dupont, directeur général d’agéa.

Seul point réellement préoccupant : la croissance des charges est plus forte que celle des commissions et ce décalage érode les résultats des agences. Cette situation s’explique par l’augmentation des charges de personnel, portée par l’inflation, et un mouvement de transfert de charges des compagnies vers les réseaux.

agéa a noué un partenariat avec Interfimo, organisme au service exclusif des professionnels libéraux. Il doit permettre le financement des nouveaux agents et des stratégies de développement des agents généraux expérimentés (rachat de portefeuille, nouveaux locaux…) dans un contexte d’accroissement de la taille des agences.

Jean-Charles Naimi d’après le communiqué de presse d’agea.

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