H épisode 1 : échange avec Emmanuelle Lambijou

Au cœur de la transformation du secteur de l’assurance, l’Humain. Ces femmes et ces hommes qui permettent au secteur de l’assurance d’être présent aux côtés des assurés et de faire face, ensemble, aux nouveaux défis de notre société.

Vovoxx Média a la farouche volonté de parler, au plus grand nombre, de l’attractivité du secteur de l’assurance, de ses métiers, du capital humain et de ses nombreux talents. Nous avons donc créé, cette série de Podcast « H », qui donne la parole à des professionnels.

Pour ce premier épisode, nous avons échangé avec Emmanuelle Lambijou, associée Vovoxx Média et co-fondatrice d’un événement dédié au capital Humain et aux talents de l’entreprise, les Talents de l’Assurance

Enola Gambey : Pour commencer, en trois mots, pour vous, c’est quoi le talent ?

Emmanuelle Lambijou : C’est une question difficile. Ce qu’on a fait, c’est qu’on a interrogé le marché pour nous apporter quelques items sur la définition du talent. Ce qui en est ressorti : un état d’esprit, des aptitudes intellectuelles et émotionnelles et du potentiel.

En 2022, lors des Trophées de l’Assurance, vous avez annoncé un nouvel événement, Les Talents de l’Assurance.

Emmanuelle Lambijou : Oui, parce que c’est un projet qui nous tenait à cœur depuis un moment : mettre en valeur les femmes et les hommes, rendre attractif le secteur de l’assurance, faire connaître tous les métiers qui le composent, parler du capital humain. Et à partir d’interviews, d’enquêtes, de constats sur ce qu’on appelle la guerre des talents, nous avons affiné le dispositif.

Cet événement est-il une réponse aux problèmes de recrutement dont est victime le secteur ?

Emmanuelle Lambijou : Non, c’est un événement qui n’a pas pour objectif d’une chasse au talent ou d’un transfert de talent d’une structure à une autre. L’objectif est d’échanger sur le capital humain, la diversité, l’attractivité du secteur ou les talents. Alors, évidemment, on ne lance pas ce type d’initiative sans l’avis de quelques personnalités du secteur.

On leur a posé la question « les Talents de l’Assurance une bonne idée ou pas ? ». Et les retours ont été très encourageants. Par exemple, Adrien Couret, Directeur Général d’Aéma Groupe, que nous avons interrogé sur le sujet, nous indiquait que « l’assurance c’est un métier qui est d’abord humain ». Éric Maumy, Président, d’April, qu’il faut « attirer les talents, garder ceux que l’on a et les faire grandir, mais aussi féminiser les instances de direction ».

Et, avec tous ces beaux retours, vous avez donc lancé la première édition le 16 mars 2023.

Emmanuelle Lambijou : Oui et dans un contexte politique tendu, qui ne laissait rien présager de bon quant à la fréquentation de l’événement. Mais contre toute attente, elle a réuni près de 200 personnes et les personnalités invitées ont toutes été présentes, avec des soutiens majeurs de fédérations telles que France Assureurs, la Mutualité Française, mais également des syndicats professionnels.

Et quel a été, selon vous, le ressenti général ?

Emmanuelle Lambijou : C’était un moment très riche. D’abord, de rencontres avec des personnes avec lesquelles nous n’avions pas l’habitude d’échanger, sur des fonctions moins visibles.

J’ai eu l’impression, dans ce monde un petit peu secoué, que parler d’humain faisait du bien à tout le monde. Ça a été un événement riche par les messages délivrés, les interventions, par exemple, de jeunes alternants qui nous ont raconté leur vision du secteur – souvent avec beaucoup d’humour – les raisons pour lesquelles ils y étaient rentrés, mais aussi pourquoi ils souhaitaient y rester. Il y a eu de l’émotion également parce que certains talents n’étaient pas habitués à être interviewés ou à prendre la parole en public. Nous avons pu rendre visible des métiers invisibles. Ce que l’on souhaitait, c’était donner la parole aussi bien aux directions générales, qu’aux jeunes alternants, en passant par les métiers de la gestion ou de l’actuariat.

Est-ce qu’il y a deux ou trois idées principales qui ont émergé de ces échanges ?

Emmanuelle Lambijou : Je vais vous citer deux ou trois personnes qui sont intervenues lors des talents. Par exemple, Corinne Calendini, qui était d’ailleurs première au classement général des talents, nous a dit : « On parle souvent de produits, de services, mais la vraie richesse du secteur, c’est les hommes et les femmes, et c’est une vraie diversité. On y reste parce qu’on peut faire de la mobilité, parce qu’on se réinvente à chaque fois. »

Ou encore Franck Le Vallois, Directeur Général de France Assureur, qui disait lors de cet événement : « l’Assurance a un défi à relever, le défi de l’attractivité, le défi de la visibilité, de l’image, de la réputation. Et ce défi, nous devons le relever collectivement. »

Et puis, pour finir, Arthur Dénouveaux de Covéa, qui nous disait également : « On ne peut pas penser le talent en tant qu’individu il faut le penser comme un collectif. »

Je vais reprendre les paroles de Franck Le Vallois, que vous venez de citer, qui souligne que « l’assurance a un défi à relever, le défi de l’attractivité, le défi de la visibilité, de l’image, de la réputation ». On le sait, de nos jours, de plus en plus de jeunes accordent de l’importance aux engagements sociétaux et environnementaux de leur entreprise actuelle ou future. Est-ce que vous pensez que les sujets RSE représentent un enjeu majeur pour le secteur en termes d’augmentation de l’attractivité ?

Emmanuelle Lambijou : En tous cas, c’était l’un des objectifs de l’événement. Que ce dispositif donne une réelle attractivité au secteur, que nous parlions également de marque employeur.

D’ailleurs le LinkedIn event, qui a suivi cette journée, présentait les différentes interventions et a été un véritable succès. Le but, encore une fois, c’était vraiment de faire parler des talents, de présenter des métiers moins connus, les rendre visibles et continuer à parler de capital humain.

Je voulais vous donner un autre exemple. Jean-Manuel Kupiec de l’Ocirp, parlait dans son intervention ce jour-là, des salariés aidants : « ce sont des talents anonymes dans le monde du travail qui sont maîtres dans l’art de concilier vie professionnelle et vie personnelle. C’est un sujet qui est très rarement abordé et pourtant, il est essentiel, puisque ces salariés aidants vont représenter 25 % de l’ensemble des salariés en 2030. »

Au sujet du palmarès de cette première édition, est-ce qu’il y a eu des surprises, des constats ?

Emmanuelle Lambijou : Ce qui a été intéressant, c’est qu’on a eu une parfaite représentativité du secteur par les métiers et les familles représentants l’assurance. Ça, c’était un premier point. Et puis, sur le classement général, nous avons eu 28 femmes et 22 hommes, c’est un très bon signal. Finalement, le secteur de l’assurance parfois décrié, peut aussi être un exemple à suivre.

On peut donc dire que l’événement a été une réussite…

Emmanuelle Lambijou : Je le crois. La plupart des talents qui ont été distingués se sont, d’ailleurs, vraiment appropriés l’événement. Nous en avons interviewé un certain nombre dans les semaines qui ont suivi cette journée. Certains étaient fiers, d’autres surpris… En tout cas, la plupart ont largement relayé leur distinction sur les réseaux sociaux.

Et les prochains talents de l’Assurance reviendront le 12 mars 2024.

Emmanuelle Lambijou : Oui, et puis, organiser une seconde édition, c’est souvent le plus difficile, parce qu’il faut corriger les imperfections de la première, répondre aux attentes et exigences qui sont forcément plus importantes, éviter les redites dans les contenus. Et puis, cette seconde édition se veut plus festive, avec toujours le capital humain, les métiers, les talents de l’assurance qui seront évidemment en vedettes.

Pour conclure cet échange, Emmanuelle, avez-vous un souhait à nous partager ?

Emmanuelle Lambijou : Évidemment, le souhait absolu, c’est que toutes les marques d’assurance, s’approprient le dispositif. Parce qu’il y a tellement de choses encore à dire sur ce sujet pour rendre ce secteur attractif, tant de métiers, tant de talents à mettre en lumière.

La saga de podcast H est réalisée, par Vovoxx Média, dans le cadre du dispositif des Talents de l’Assurance

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