Mesurer l’impact social : un enjeu clé pour la durabilité

L’impact social et environnemental des entreprises et des investissements s’impose aujourd’hui comme une priorité pour les investisseurs, les régulateurs et les consommateurs.

Les données ESG (Environnement, Social et Gouvernance) jouent un rôle central dans cette démarche, bien que leur collecte et leur analyse soient encore jalonnées de défis techniques et méthodologiques.

Laura Aich, Chief Operating Officer de Weefin, souligne que la donnée constitue le socle des pratiques de durabilité et des stratégies ESG. L’objectif de Weefin est de normer et analyser ces données, tout en accompagnant les acteurs financiers dans la construction de fonds spécifiques. Ces méthodologies permettent d’élaborer des solutions adaptées aux besoins sociaux, comme le précise Typhaine de Borne, responsable Analyse ISR/ESG d’Harmonie Mutuelle, qui met l’accent sur la mesure de l’impact social des activités et des investissements réalisés.

Défis et solutions pour une mesure précise de l’impact social

Mesurer l’impact social reste complexe, notamment en raison de l’absence de normes universelles et de la diversité des données collectées. Laura Aich explique que les entreprises doivent être capables de produire, contrôler et comparer leurs données sociales. Par ailleurs, les acteurs financiers jouent un rôle clé en imposant des normes aux entreprises dans lesquelles ils investissent.

Chez Harmonie Mutuelle, Typhaine de Borne évoque l’importance de traduire les facteurs sociaux et environnementaux en indicateurs concrets, tels que les coûts de santé évités. Cette approche vise à harmoniser les pratiques et à aboutir à des indicateurs communs qui permettraient de mieux évaluer l’impact social des investissements sur les marchés cotés et non cotés.

Jun Dumolard, directeur financier de l’Unédic, met en avant une autre piste : la valorisation des statistiques publiques et des analyses sur les mutations du marché du travail. Ces données, exploitées par l’Unédic, servent à démontrer les impacts sociaux auprès de la communauté financière.

Une technologie au service de la transparence et de l’engagement

La technologie joue un rôle fondamental dans l’amélioration de la collecte et de l’analyse des données ESG. Elle permet non seulement de standardiser les pratiques mais aussi d’assurer une meilleure transparence dans les engagements des entreprises. Pour les professionnels du secteur de l’assurance, la capacité à intégrer ces données dans les stratégies d’investissement est une opportunité de répondre aux attentes croissantes des parties prenantes tout en contribuant à des initiatives à fort impact social.

Jun Dumolard rappelle que la mesure de l’impact ne doit pas uniquement viser une comparaison avec le marché, mais avant tout permettre une amélioration continue des pratiques. Cet état d’esprit est essentiel pour aligner les objectifs des entreprises avec les principes de durabilité et de responsabilité.

L’importance d’une collaboration entre acteurs économiques et sociaux

Pour aller plus loin, il est nécessaire de renforcer la collaboration entre les différents acteurs économiques, sociaux et financiers. Cela passe par le développement de cadres réglementaires clairs et la mise en place de méthodologies partagées, qui assureraient une meilleure comparabilité des données.

Dans ce contexte, la finance durable, et en particulier les investissements intégrant des critères ESG, continuera de transformer profondément les pratiques des entreprises et des investisseurs. Pour le secteur de l’assurance, ces évolutions représentent des opportunités stratégiques pour innover, attirer de nouveaux talents et fidéliser les assurés autour de valeurs communes.

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