Avec l’aval de la CNIL, la mutuelle MGEN inaugure un entrepôt de données de santé pour soutenir la recherche et améliorer les parcours de soins de ses assurés.
La MGEN, première mutuelle du secteur public, renforce son positionnement dans la recherche en santé publique avec le lancement officiel de son entrepôt de données de santé (EDS). Adossée à sa fondation d’entreprise et validée par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), cette initiative vise à soutenir des projets scientifiques autour de la prévention, du suivi des affections chroniques et de la qualité des soins.
Ce nouvel actif technologique marque une étape majeure dans la stratégie de modernisation de MGEN, en réponse notamment à la réforme de la protection sociale complémentaire (PSC), tout en capitalisant sur les leviers de l’intelligence artificielle (IA) et de la donnée pour faire progresser l’efficacité des dispositifs de prise en charge.
Des données de santé mises au service de la recherche et de l’innovation
Conformément aux exigences réglementaires, l’entrepôt est strictement dédié à la recherche scientifique. Il permet l’exploitation de données pseudonymisées des assurés de la mutuelle, avec une sécurisation rigoureuse des traitements. Les assurés conservent un droit d’opposition au traitement de leurs données.
L’EDS constitue un outil stratégique pour la fondation MGEN, qui souhaite identifier des leviers d’action concrets pour améliorer les politiques de prévention. Les premiers projets incluent l’évaluation du suivi médical de populations concernées par des recommandations sanitaires, l’analyse de la consommation de soins en santé mentale, ou encore l’impact des programmes d’accompagnement dans des maladies chroniques telles que l’endométriose.
Une gouvernance scientifique et pluridisciplinaire
La gouvernance de ce dispositif repose sur la rigueur et l’expertise scientifique. La fondation MGEN s’appuie sur une équipe d’épidémiologistes, médecins de santé publique, économistes de la santé et statisticiens, en lien avec des doctorants et étudiants en médecine. Chaque projet de recherche soumis devra passer par une validation éthique et scientifique avant de bénéficier d’un accès aux données.
Ce modèle illustre la volonté de la MGEN de construire un écosystème numérique de santé au service du collectif, dans le respect de la vie privée et en conformité avec le cadre RGPD. Il pourrait inspirer d’autres acteurs mutualistes ou assureurs santé désireux de tirer parti de leurs données pour mieux répondre aux défis de santé publique.
Un enjeu clé pour l’assurance : de la couverture au pilotage des risques
Pour les professionnels du secteur de l’assurance, l’ouverture d’un EDS par un acteur comme MGEN représente une évolution majeure du rôle des organismes complémentaires. À travers cette initiative, la mutuelle démontre qu’elle peut non seulement protéger, mais aussi anticiper, orienter et piloter les parcours de soins. Une stratégie cohérente avec les attentes croissantes des assurés en matière de prévention personnalisée et de prise en charge efficiente.
En misant sur la recherche scientifique, l’analyse comportementale et la qualité des données, la MGEN pourrait également renforcer son positionnement dans les démarches d’innovation, en lien avec les grands enjeux du numérique en santé, du suivi des risques et de l’expérience patient.