Le dernier rapport « People at Work 2025 » d’ADP confirme une progression significative de l’engagement au travail en France, notamment chez les salariés en mode hybride, plaçant la flexibilité et la cohésion d’équipe au cœur de la performance collective.
En 2025, un salarié français sur cinq (21 %) se déclare pleinement engagé dans son travail, un niveau record depuis dix ans. Cette hausse de 5 points en un an dépasse les moyennes observées en Europe (17 %) et à l’échelle mondiale (19 %). L’étude menée par ADP, acteur global des solutions RH, révèle une dynamique positive pour le marché français, longtemps réputé pour ses niveaux d’engagement historiquement bas.
Cette progression constitue un signal fort pour les employeurs du secteur de l’assurance, où la fidélisation des talents et la performance organisationnelle reposent de plus en plus sur l’expérience collaborateur. Pour les DRH, ces chiffres sont une opportunité de renforcer des politiques internes centrées sur l’engagement durable et la qualité de vie au travail.
Le travail hybride confirme son rôle moteur
Les salariés adoptant un mode de travail hybride sont les plus engagés (25 %), devant ceux travaillant exclusivement sur site (21 %) et ceux en télétravail à 100 % (11 %). Cette hiérarchie illustre une tendance déjà identifiée dans les enquêtes précédentes : c’est l’autonomie, et non le lieu de travail en lui-même, qui constitue le principal levier d’engagement.
À l’échelle mondiale, le constat est identique : 27 % des salariés disposant d’une liberté totale dans le choix de leur lieu de travail sont pleinement engagés, contre 16 % pour ceux contraints à une présence régulière sur site. Cette donnée confirme l’importance pour les employeurs de co-construire des environnements de travail flexibles, adaptés à la diversité des métiers et à la recherche d’équilibre de leurs équipes.
Équipes performantes, collaborateurs impliqués
Un second facteur apparaît comme essentiel dans l’engagement des salariés : le sentiment d’appartenir à une équipe performante. L’étude révèle que 52 % des salariés à travers le monde déclarant faire partie d’une équipe efficace se sentent pleinement engagés, contre seulement 10 % chez ceux qui ne partagent pas ce sentiment.
Pour les assureurs, cela souligne l’importance stratégique du rôle des managers de proximité et de la dynamique collective dans la gestion des ressources humaines. Au-delà de l’individu, c’est la structuration des équipes et l’animation du collectif qui participent activement à la création de valeur.
Des différences marquées selon les métiers et les secteurs
En France, l’engagement varie fortement selon les catégories socioprofessionnelles. Il atteint 32 % chez les salariés exerçant un métier intellectuel, contre 15 % chez les ouvriers qualifiés. L’écart s’explique en partie par la capacité à exercer à distance, plus accessible dans les fonctions tertiaires.
Du côté sectoriel, la finance et l’assurance se placent en tête des activités les plus engagées, tant au niveau européen (22 %) que mondial (25 %), devant les technologies de l’information et l’enseignement. À l’inverse, l’industrie, le transport et les services publics affichent des taux d’engagement plus faibles (14 %), révélant des marges d’amélioration importantes.
Engagement, productivité et fidélisation : un triptyque stratégique
Comme le rappelle ADP, l’engagement est un moteur de productivité et un indicateur clé pour anticiper la fidélité des salariés. Il devient un atout différenciateur pour les entreprises du secteur de l’assurance dans un contexte de pénurie de compétences et d’évolution rapide des attentes des collaborateurs.
Renforcer l’engagement passe donc par une politique RH claire, flexible et équitable, capable de s’adapter à la réalité du terrain tout en valorisant les apports du travail hybride. L’enjeu est désormais d’intégrer ces enseignements dans les plans stratégiques RH, en lien avec la transformation des organisations.
