Le Plan d’épargne avenir climat (PEAC) vient élargir les options de placements pour les mineurs, aux côtés de l’assurance-vie et des livrets réglementés, en mettant l’accent sur l’investissement responsable.
Le Plan d’épargne avenir climat (PEAC), lancé près de dix mois après sa création, devient une réalité concrète dans le paysage de l’épargne à destination des jeunes. Réservé aux moins de 21 ans, ce produit structuré autour de l’investissement socialement responsable (ISR) ou de la finance verte, offre un cadre original à la fois incitatif et engageant pour construire un patrimoine sur le long terme. Les fonds y sont bloqués jusqu’aux 18 ans du titulaire, avec une fiscalité attractive, notamment l’exonération d’impôts sur les gains.
Ce nouveau dispositif s’inscrit dans une volonté d’éducation financière et environnementale dès le plus jeune âge, tout en répondant aux exigences d’un monde financier en transition. Pour les professionnels du secteur de l’assurance, le PEAC pourrait devenir un outil complémentaire à intégrer dans une approche de conseil patrimonial global.
L’assurance-vie reste le socle de l’épargne à long terme
Face à cette nouveauté, l’assurance-vie conserve toute sa pertinence. Accessible dès la naissance, sans plafond de versement, elle propose une grande diversité de supports (fonds en euros, unités de compte, thématiques sectorielles, immobilier) et une souplesse de gestion inégalée. Grâce à des dispositifs comme le pacte adjoint, les parents peuvent encadrer l’usage du capital tout en préparant la transmission patrimoniale.
Autre avantage clé : la liquidité. Contrairement au PEAC, les fonds d’une assurance-vie restent mobilisables à tout moment, même avant la majorité de l’enfant, permettant ainsi des rachats partiels ou avances en cas de besoin. Le régime fiscal, quant à lui, devient très avantageux après huit ans de détention.
Les livrets réglementés, des alliés sécuritaires à court terme
En parallèle, les livrets réglementés comme le Livret A, le Livret Jeune ou le LDDS (livret de développement durable et solidaire) continuent de jouer un rôle utile. Ils garantissent le capital, offrent une disponibilité immédiate et bénéficient d’un taux d’intérêt défini par l’État. Toutefois, leur plafond limité et leur rendement relativement faible en font davantage des outils de précaution que des solutions de valorisation à long terme.
L’arrivée du PEAC vient donc combler une lacune entre ces approches sécuritaires et les investissements plus dynamiques portés par l’assurance-vie. Il ouvre une nouvelle voie pour initier les plus jeunes à la logique de l’investissement responsable tout en leur permettant, à terme, de mieux comprendre la gestion de leur propre épargne.
Une diversification des supports au service de l’éducation financière
Pour Valentine Demaison, directrice générale de Mon Petit Placement, l’heure n’est plus à l’uniformisation de l’épargne des enfants. Elle souligne l’importance de diversifier les outils pour conjuguer sécurité, pédagogie et performance. « Préparer l’avenir de ses enfants ne se limite plus à l’ouverture d’un simple livret à la naissance. Un PEAC pour les sensibiliser à l’investissement responsable, une assurance-vie pour la souplesse et la transmission, et un livret réglementé pour la sécurité : c’est cette combinaison qui permettra de construire une stratégie patrimoniale adaptée dès le plus jeune âge. »
Dans un contexte d’innovation financière et de volatilité accrue, les parents ont désormais à leur disposition une palette d’outils pour transmettre à la fois un capital et une culture de l’investissement. Une responsabilité croissante pour les professionnels de l’assurance et du conseil, appelés à adapter leurs offres à cette nouvelle génération d’épargnants.