Transformation de l’assurance grâce aux pratiques collaboratives ?

Dans un contexte toujours incertain relatif au pouvoir d’achat, auquel viennent s’ajouter les inquiétudes liées au changement climatique, les concepts d’entraide solidaire, de covoiturage ou de pratiques dites « collaboratives » ont plutôt le vent en poupe.

Selon une étude Kantar 2022 pour MMA, 44% des Français ont déjà eu recours aux pratiques collaboratives, consistant à prêter ou emprunter une ressource plutôt que de l’acheter. Si celles-ci semblent déjà bien installées, elles présentent encore de grandes marges de développement, que ce soit auprès des particuliers mais aussi des TPE.

Or la crainte d’un défaut d’assurance constitue un frein à la généralisation de ces pratiques. Cette étude fait ressortir l’opportunité pour les assureurs de s’emparer du sujet et de se renouveler en proposant des offres adaptées à ces pratiques émergentes, certainement vouées à un bel avenir.

Pratiques collaboratives : chiffres clés

– Les pratiques collaboratives sont connues par 90% de la population (des TPE comme des particuliers).

– Le covoiturage est la pratique la plus utilisée (31%), suivi par la location de logement (17%). 69% de ces pratiques sont formalisées via des plateformes d’échange

– Le bouche à oreille (pour 57% des TPE et 37% des particuliers) et les médias d’information (pour 50% des TPE et 54% des particuliers) sont les sources principales de connaissance de ces pratiques.

– Au cours des 12 derniers mois, une TPE sur 4 a mis en place « au moins une pratique collaborative »

– Les pratiques entre particuliers sont un peu plus répandues : 30% ont eu recours à une pratique collaborative au cours des 12 derniers mois, surtout grâce à la présence des plateformes d’échange existantes, très utilisées pour le covoiturage et le logement.

– Près de 50% des Français comme des TPE « ont des ressources qui pourraient être partagées dans le cadre de pratiques collaboratives. »

– 76% des particuliers considèrent que « les pratiques collaboratives leur permettraient de faire des économies » (contre seulement 29% des TPE) : c’est le principal avantage perçu en faveur de cette pratique, suivi par l’écologie.

– Parmi les principaux freins à ces pratiques, 59% des particuliers et 14% des TPE « ne font pas confiance aux partenaires et autres utilisateurs ».

Pouvoir d’achat, écologie et jeunesse

Ainsi sans surprise en ces temps difficiles pour le pouvoir d’achat, les Français sont principalement motivés par la perspective de faire des économies. La dimension écologique n’est pour autant pas négligeable puisqu’elle est également citée à 53%.

Il est intéressant de noter que les jeunes âgés de 18 à 34 ans sont la catégorie de population la plus ouverte à ces pratiques, de même que les PCS+ : ces populations sont celles qui connaissent le plus les pratiques, y ont plus recours, et sont plus enclines à partager leurs ressources à l’avenir.

Concernant les TPE, le secteur du BTP semble celui offrant le plus de potentiel à l’expression de ces pratiques.

La crainte de ne pas être assuré

Elément marquant de cette étude, une grande majorité des Français (56%) estime ne pas être assez couvert par leur assurance dans le cadre du partage de leurs ressources : ainsi 8 Français sur 10 considèrent nécessaire de souscrire une assurance spécifique afin de recourir aux pratiques collaboratives en toute quiétude.

Du côté des TPE, le constat est globalement le même : « 40% des TPE ont le sentiment de ne pas être assez couvertes par leur assurance dans le cadre de ces pratiques collaboratives » alors que dans le même temps, « plus de 7 TPE sur 10 pensent qu’il est nécessaire de souscrire un contrat d’assurance spécifique ou des garanties supplémentaires dans le cadre des pratiques collaboratives. »

Ces éléments peuvent livrer deux lectures : d’une part le retard des assurances à s’emparer du sujet, mais aussi d’autre part les vastes perspectives, voire le nouveau marché que ces pratiques offrent justement aux assureurs.

De nouvelles opportunités pour les assureurs ?

En effet plus du tiers des Français « seraient intéressés par une assurance habitation ou automobile couvrant les pratiques collaboratives » : en proposant ainsi des offres adaptées, les assureurs pourraient avoir tout à gagner, tout en alimentant un cercle vertueux.

Par exemple en ce qui concerne les prêts entre particuliers, « la garantie d’être couvert par une assurance habitation pourrait presque doubler le nombre des Français à partager leurs ressources liées au logement, surtout le prêt de matériel et d’appareils. »

Des réponses de même type ont été obtenues concernant les pratiques collaboratives liées aux véhicules. La garantie d’être bien couvert par son assurance constituerait un levier au développement de la pratique pour plus de 50% des Français.

Du côté des TPE, le sentiment d’être bien couvert par leur assurance dans le cadre de ces pratiques les inciterait naturellement « à commencer ou augmenter leur recours aux pratiques collaboratives. »

Les solutions proposées par MMA

Souhaitant mettre en valeur « son implication dans l’économie de partage », MMA profite de cette étude pour également vanter les mérites de ses produits d’assurance » :

– ainsi les assurances Habitation MMA couvrent « les dommages causés à autrui dans le cadre d’un prêt ou d’une location de matériel électroménager ou de bricolage/jardinage au titre de la Responsabilité Civile Vie privée. »

– en matière de location ou de partage de logement, une option « location et échange de logement »   est disponible

– l’assurance auto MMA couvre le prêt occasionnel de véhicule à un tiers, ainsi que le covoiturage. (Concernant le prêt occasionnel de véhicule, ils sont loin d’être les seuls)

De quoi nourrir le débat et alimenter éventuellement les idées d’autres assureurs ?

 

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