Les évènements digitaux et physiques ne sont pas en concurrence !

Après deux années particulières, les événements physiques repartent de l’avant. Objectif : renouer avec des rendez-vous en présentiel et tirer les leçons des innovations générées par la crise sanitaire. Entretien avec Emmanuelle Lambijou, co-organisatrice des Trophées de l’Assurance, du TDAY Insurance et de nombreux événements du secteur de l’Assurance.

Comment se sont déroulées les deux dernières années ?

La crise sanitaire et les restrictions prises pour limiter la propagation du Covid-19 ont nécessité que nous soyons extrêmement agiles : la plupart de nos événements physiques se sont transformés en événement digital (web tv, itw à distance, reportages, journée digitale, congrès digitalisé avec les codes télévisuels,…)

Nous avons pu nous adapter très vite parce que depuis plus de 5 ans, nous avions anticipé et hybridé (physique & virtuel).

Cependant des rendez-vous majeurs comme les Trophées de l’Assurance ont pu être maintenus. Par deux reprises, ils sont passés entre les gouttes, malgré le strict respect des contraintes sanitaires : septembre 2020 et septembre 2021. C’était très important pour la dernière édition, car il s’agissait des 20 ans.

Dans le même temps, des évènements physiques orientés « networking » ont dû être annulés. En revanche, des assemblées générales, congrès ont été adaptés en format numérique.

Que faire pour reconstruire du lien quand les personnes ont perdu le réflexe des rendez-vous en présentiel entre pairs ?

Les deux années écoulées ont été très paradoxales. D’un côté, les gens étaient contents que le lien soit maintenu par les événements digitaux. D’un autre côté, il y a une évidente lassitude à ne se voir qu’au travers d’un écran.

il y a encore peu de temps, des entreprises interdisaient à leurs collaborateurs d’être physiquement présents dans des manifestations.

Pour moi, il n’y a pas de doute, il ne faut pas opposer l’événement en présentiel et l’évènement digital. J’estime qu’il y a une complémentarité entre les deux. Grâce aux outils techno, on peut permettre au plus grand nombre de participer à un même rendez-vous.

Bien sûr, l’expérience n’est pas identique et le lien n’est pas du tout le même, mais chacun participe et accède aux mêmes prises de paroles. Il ne manque que les échanges informels pendant les temps de pause pour celles et ceux qui sont à distance.

Un format hybride transforme-t-il les comportements et les attentes pour un événement ?

L’organisation d’un événement digital peut permettre de toucher un plus grand nombre de participants. Là où les événements en présentiel limitent souvent entre 300 à 600 personnes en fonction du lieu choisi, plus de 3 000 personnes en présence cumulée ont pu suivre nos événements en direct ou en replay. Toutefois, la réalité montre que les participants viennent avant tout écouter les contenus et se trouvent moins dans une dynamique d’échanges comme ils peuvent l’être dans un format physique, malgré la mise en place de networking virtuels.

Fort de cette expérience, comment comptez-vous organiser vos futurs événements ?

Aujourd’hui, je pousse une dynamique où tous les événements redeviennent physiques, avec une partie digitale. Ainsi, si une nouvelle vague de Covid-19 arrive, nous sommes en capacité de maintenir les rendez-vous programmés en les digitalisant intégralement.

Bien sûr, cela va dépendre des événements. Un rendez-vous principalement axé sur la production de contenus va être beaucoup plus facile à digitaliser qu’une manifestation festive comme les Trophées de l’Assurance. Pour cette dernière, la transformation en évènement à distance n’a pas de sens : pas d’applaudissement du lauréat, et pas de félicitations. Il vaut mieux envisager de reporter ce rendez-vous qui est un moment important de reconnaissance du secteur.

Ce contexte et ces risques nous amènent à repenser certains de nos événements à partir du printemps et pour 2022. Par exemple, au lieu de réunir 500 ou 600 personnes sur une journée complète, nous réfléchissons à segmenter l’évènement en une série de petits rendez-vous avec 100 à 150 personnes. On peut ainsi conserver la possibilité d’échanger tout en gardant un contenu riche sur une thématique précise.

Vous avez évoqué à plusieurs reprises les Trophées de l’Assurance. La 21e édition est déjà lancée. Quelles sont les prochaines étapes ?

Depuis quelques jours, le nom des deux co-présidents pour l’édition 2022 est connu : Adrien Couret, directeur général d’Aéma groupe et Corinne Calendini, directrice générale d’Axa Wealth Management ont accepté de présider le jury qui est en train de se constituer.

Ces deux personnalités du secteur correspondent à notre volonté de réunir des univers différents pour la coprésidence. Nous en sommes très heureux : Adrien Couret, personnalité de l’année des Trophées de l’Assurance 2021, et Corinne Calendini était au jury l’an dernier.

Ensuite, à partir de fin mars, les dossiers de candidature seront disponibles. Ils devront être renvoyés au plus tard fin juillet et concerner un projet innovant mis en place entre mars 2021 et juillet 2022. Puis, début septembre, le 9 septembre précisément, le jury va se réunir pour délibérer. Enfin, la remise des trophées aura lieu le jeudi 6 octobre.

Pour finir ?

Nous invitons les acteurs du secteur à réajuster leurs événements, à proposer des formats qualitatifs qui répondent aux codes des événements présentiels ou digitaux. Le temps des webinaires, trop long et souvent de mauvaise qualité technique et visuelle est heureusement terminé. Nous proposons aux acteurs du secteur des formats événementiels qualitatifs et adaptés à leurs cibles, leurs objectifs et leurs budgets. Qu’ils n’hésitent pas à me contacter !

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