L’eCall pourrait diminuer de 4 % le nombre de tués sur les routes

Le GIE SNSA figure désormais parmi les services d’urgence inscrits dans le Code des Assurances. Le 1er avril 2018 tout était mis en place par le GIE du Syndicat National des Sociétés d’Assistance pour être aux normes et gérer les premiers appels de l’eCall 112.
Dès juin dernier, 3 plateformes du GIE SNSA, dont 2 déjà opérationnelles, recevaient la certification de « PSAP eCall » à l’issue de l’audit mené par DEKRA. La troisième plateforme sera actionnée lorsque l’activité des plateaux montera en charge.
Par arrêté publié au JO du 19 janvier 2019, le GIE SNSA est désormais inscrit dans le code des assurances. A ce titre il vient d’être autorisé à accéder aux informations du fichier FVA (fichier des véhicules terrestres moteur assurés). Le GIE SNSA aura également accès à celui des immatriculations, le SIV. Dans le respect du RGPD, le GIE SNSA pourra interroger ces deux bases, il sera ainsi plus facile de renseigner les pompiers sur la marque, le modèle, l’énergie du véhicule, ces informations pouvant être précieuses quand il s’agit de gagner des secondes.
« Nous nous félicitons de cette reconnaissance, qui s’inscrit dans la continuité du rôle du GIE SNSA dans la gestion des appels d’urgence eCall 112 pour le compte de l’Etat » a déclaré Monsieur Claude Sarcia, président du SNSA.
Rappelons que depuis le 1er avril 2018, tous les nouveaux modèles de véhicules légers doivent être équipés de l’eCall 112 Paneuropéen. Après la ceinture de sécurité, l’airbag et l’ABS, cette mesure représente une nouvelle avancée pour l’amélioration de la sécurité routière. Cette technologie d’appels d’urgence, embarquée dans les véhicules a en effet été pensée au niveau européen pour optimiser l’efficacité des services de secours au bénéfice des accidentés de la route. L’appel peut être déclenché automatiquement à la suite d’un choc, ou manuellement par l’automobiliste toujours conscient mais blessé ou en difficulté.
Selon la Commission européenne, l’eCall pourrait diminuer de 4 % le nombre de tués sur les routes d’Europe et dans 6 % des cas diminuer la gravité des blessures. Présent dans un premier temps sur les Véhicules Particuliers et Véhicules Utilitaires Légers, le système sera évalué par la Commission européenne dans les trois ans pour se généraliser aux bus, cars et poids lourds. D’ici 2035 et au rythme du renouvellement du parc, tous les VP et VUL devraient en être équipés.
Rappelons également que, si les boitiers eCall 112 qui équipent les véhicules ont la même fonction quels que soient les pays de l’Union européenne,  des organisations différentes ont été adoptées par  les Etats membres.
Alors que l’Allemagne par exemple a choisi de confier à plus de 250 centres de traitement la gestion de l’eCall 112, les sociétés d’assistance en France ont défendu auprès de la commission européenne leur capacité à déployer des plateformes dédiées de  gestion d’appels. Ces  sociétés  bénéficiant  de plus de 50 ans d’expérience dans le domaine de l’assistance et de plus de 15 ans spécifiquement dans les systèmes d’appel d’urgence embarqué, peuvent parfaitement répondre au cahier des charges et préserver ainsi les services d’urgence d’un débordement d’appels dont on évaluait à 90 % le nombre ne relevant pas de l’urgence.
Le modèle développé par le GIE SNSA, entièrement financé par les compagnies d’assurance et d’assistance françaises, présente un avantage majeur parmi les différents systèmes déployés dans les autres pays de l’Union européenne ; il offre une solution unique en Europe qui permet, non seulement de filtrer les appels et d’orienter vers les services de secours les seules alertes relevant de l’urgence, mais aussi de proposer à l’automobiliste une mise en relation avec son assisteur, en cas d’accident sur la voie publique sans urgence vitale, mais nécessitant de remorquer le véhicule.
Selon CP

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