Moins d’un travailleur non-salarié sur deux dispose d’une assurance prévoyance adaptée et près d’un contrat sur deux n’est jamais révisé, révèle le baromètre 2025 de MetLife France.
Le Baromètre 2025 de la prévoyance des travailleurs non-salariés (TNS) publié par MetLife France dresse un tableau sans éclat d’un marché qui peine à évoluer. Menée auprès de 400 dirigeants de micro-entreprises interrogés en ligne du 23 au 30 avril, l’enquête confirme la stagnation du taux d’équipement : seuls 45 % des indépendants disposent d’un contrat de prévoyance, un niveau inchangé depuis un an alors même que 65 % jugent leur régime obligatoire insuffisant.
La fragilité financière qui en découle est palpable : 63 % estiment qu’ils ne pourraient maintenir leur niveau de vie au-delà d’un mois en cas d’arrêt de travail. Le sentiment de protection reste donc faible (34 % seulement se sentent bien protégés en cas de décès, 32 % en cas d’invalidité), tandis que l’optimisme sur l’avenir de l’activité retombe à 53 %, son niveau de 2012, loin du pic de 67 % atteint en 2021 dans le sillage de la reprise post-Covid.
Le prix demeure le premier frein à la souscription pour 62 % des répondants. Le clivage par revenus est marqué : seuls 36 % des TNS gagnant moins de 40 000 € par an sont couverts, contre 77 % au-delà de 60 000 €. Le manque de conseil poursuit son impact : moins d’un indépendant sur deux a bénéficié d’un bilan personnel, professionnel ou patrimonial avant signature. Ces bilans sont réalisés pour 39 % des plus modestes mais 68,5 % des plus aisés.
L’enquête met également en lumière l’absence de suivi des contrats. Près de la moitié (47 %) des contrats ouverts depuis plus d’un an n’a jamais été revue. Seuls 19 % font l’objet d’un point annuel et ce taux chute à 2 % pour les contrats de plus de dix ans. Lorsque des ajustements sont opérés, ils proviennent dans un cas sur deux de l’initiative du bénéficiaire, souvent après une variation de rémunération.
« Les intermédiaires ont un rôle pédagogique à jouer pour couvrir au mieux cette population de TNS. Il est important qu’ils exercent pleinement leur devoir de conseil avec un bilan personnalisé visant à leur faire des recommandations adaptées, et qu’ils revoient tous les ans l’adéquation entre le contrat et la situation de l’entrepreneur, ce qui ne semble pas être le cas aujourd’hui. » souligne Agnès Bruhat, directrice générale de MetLife France.
Pour faciliter ce suivi, le groupe d’assurance annonce un nouveau parcours de tarification TNS capable d’ajuster en temps réel les devis selon les options de couverture et d’améliorer ainsi la relation client.