En France, plus de 15 millions de personnes vivent chaque mois avec des douleurs menstruelles. D’après un sondage Ifop, 65 % des femmes salariées ont déjà rencontré des difficultés liées à leurs règles au travail, et 35 % estiment que cela nuit à leur productivité.
Pourtant, ce sujet reste encore souvent tabou en entreprise. C’est dans ce contexte que Solimut Mutuelle de France franchit un cap en instaurant un congé menstruel rémunéré, dès le 28 mai 2025.
Répondre à une réalité ignorée
Annoncé le 28 avril 2025, ce nouveau droit permettra aux salariées souffrant de règles douloureuses de bénéficier jusqu’à 13 jours de congé par an, sur présentation d’un certificat médical. Le processus a été pensé pour être simple, confidentiel et sans validation managériale.
Avec cette mesure, Solimut souhaite lever les tabous autour des menstruations et améliorer les conditions de travail de ses collaboratrices, en intégrant pleinement cet enjeu de santé dans ses pratiques RH.
Un choix en cohérence avec les valeurs mutualistes
Ce congé menstruel s’inscrit dans un engagement plus large de Solimut Mutuelle de France pour la santé des femmes. La mutuelle milite depuis plusieurs années pour que la Sécurité sociale rembourse les protections périodiques et reconnaisse un droit au congé menstruel pour les règles incapacitantes.
L’Assemblée générale des adhérents a voté ce dispositif, fidèle à l’ADN mutualiste de Solimut : agir à la fois sur les causes et les conséquences des inégalités de santé.
Une initiative inspirante pour tout le secteur
En prenant cette décision, Solimut Mutuelle de France envoie un signal fort : il est possible d’allier engagement social et innovation RH. Elle espère ainsi faire évoluer les mentalités, inspirer d’autres structures à emboîter le pas, et porter un plaidoyer pour que ce droit soit, à terme, reconnu à l’échelle nationale et pris en charge par la Sécurité sociale.