IA et défis climatiques : FM révèle les huit enjeux de 2025

Face à de nombreuses incertitudes persistantes, FM partage son expertise pour aborder les enjeux de 2025 et déployer de nouvelles stratégies. De l’essor de l’IA aux défis climatiques, voici les principales tendances à retenir.

En 2025, le monde économique est susceptible de faire face à une multiplication de risques : adoption rapide de l’intelligence artificielle (IA), tensions géopolitiques persistantes, hausse de la demande d’énergie, sinistres climatiques et fragilisation des échanges internationaux. Dans ce contexte, FM livre son analyse afin de clarifier les principaux enjeux et limiter les approches trop spéculatives.

IA et automatisation dans l’industrie

« Après avoir conquis les bureaux, l’IA va se propager aux centrales électriques et aux usines pour rendre les automates de plus en plus autonomes », explique Louis Gritzo, Directeur scientifique de FM. Cette transformation renforce la productivité et allège les problèmes de main-d’œuvre, mais expose également les sites industriels à de nouveaux risques de dommages aux biens. 

Étant donné la puissance de calcul dont l’IA et l’automatisation ont besoin, la capacité des data centers devra nécessairement s’accroître. « Vu leur consommation d’énergie et la valeur qu’ils concentrent, les data centers revêtent désormais une importance stratégique pour les entreprises. Il est donc crucial de se pencher sur les risques associés et sur la manière de les gérer », estime Loïc Le Dréau, Directeur général des Opérations de Paris. La France, grâce à son climat favorable et à une infrastructure électrique fiable, pourrait devenir un lieu privilégié pour les nouveaux centres de données.

Cyber-conflits autour de l’IA

En parallèle, l’IA générative facilite la montée en puissance de cyber-attaques toujours plus sophistiquées. Les systèmes de contrôle-commande industriels (SCI), souvent moins protégés, resteront des cibles de choix. « Plus les cyber-attaques gagnent en sophistication, plus elles sont nombreuses à avoir des conséquences matérielles, comme le prouvent les coupures d’électricité en Ukraine », précise Roland Schaefer, Directeur de la recherche sur l’automatisation et les cyber-technologies.

Cependant, l’IA n’est pas uniquement un atout pour les hackers : elle améliore aussi les capacités de défense, notamment grâce à la modélisation numérique des réseaux industriels. Les cyberattaques sur les SCI devraient ainsi être mieux répertoriées, tandis que la directive NIS 2 favorisera un renforcement global des mesures de protection.

Énergies renouvelables sous contraintes

La production d’énergie solaire et éolienne n’échappe pas aux perturbations du climat. En 2025, ce secteur devrait accentuer ses efforts de protection contre la grêle, la foudre, les feux de forêt ou encore les tempêtes. Les systèmes de stockage par batterie feront l’objet d’une attention particulière en raison des risques d’emballement thermique provoquant des incendies d’une chaleur extrême sur plusieurs jours, capables de résister aux technologies d’extinction classique.

« Cette année verra des progrès dans différents domaines liés aux énergies renouvelables, notamment la recherche, les essais, l’ingénierie, la qualité des produits, la construction et la normalisation », souligne Doug Patterson, Directeur industrie papetière et énergies renouvelables. 

IA au service de la rentabilité de l’assurance

En 2025, l’IA jouera un rôle déterminant dans l’amélioration de la rentabilité de la couverture d’assurance. « Nous sommes désormais capables de prédire avec une grande précision la probabilité de sinistre la plus élevée sur chaque site assuré », affirme Pentti Tofte, Directeur innovation, analyses de données et IA. Cette capacité analytique améliore la prévoyance des entreprises, limite les interruptions d’activité et contribue à la stabilité du marché de l’assurance.

Résilience et efficacité des chaînes d’approvisionnement

La croissance mondiale demeurant faible, 2025 devrait se caractériser par une recherche toujours plus poussée de compétitivité, au détriment parfois de la solidité des chaînes d’approvisionnement. Toutefois, « grâce aux progrès historiques de l’IA et du machine learning, les responsables de chaîne d’approvisionnement seront de plus en plus à même d’évaluer et de prioriser la réduction des risques », indique Eric Jones, Directeur du département Conseil en risques d’entreprise. Ainsi, l’obtention d’informations fiables ne nécessitera plus plusieurs mois d’analyses manuelles.

Relocalisation et délocalisation intérieure

Aux États-Unis, les facteurs géopolitiques et les politiques nationales encourageront la relocalisation de certaines activités industrielles. Les bouleversements d’alliances et les tensions aux frontières inciteront les entreprises à sécuriser leurs sources d’approvisionnement, notamment pour les puces électroniques et les matières premières stratégiques.

Cette relocalisation pourrait aussi favoriser l’innovation en renforçant la qualité de production : « Des panneaux en verre traité aussi robuste que celui des smartphones seront commercialisés », note Doug Patterson, notamment à propos de la fabrication de panneaux solaires.

Une meilleure clarté sur les risques climatiques

Les événements extrêmes de 2024, marquée par des inondations répétées et une température mondiale dépassant de 1,5 °C la moyenne préindustrielle, soulignent l’urgence de solutions concrètes.

Selon Angelika Werner, Directrice de la recherche sur les risques et la résilience climatiques, « S’il est essentiel de comprendre le risque climatique et son évolution, la meilleure façon de se préparer pour en limiter les conséquences est de savoir comment agir à l’approche d’un événement météorologique extrême. » Dans cette optique, FM poursuit ses investissements, qu’il s’agisse de modéliser les débordements de cours d’eau ou d’élaborer une approche mondiale du risque de grêle.

Des décisions plus éclairées grâce à la data

Les entreprises souhaitant se prémunir contre les risques et assurer leur pérennité disposent aujourd’hui d’outils comme l’Indice de résilience FM ou les analyses d’IA générative. Ces dispositifs permettent d’anticiper les effets du changement climatique sur l’ensemble des pays où elles interviennent et de cartographier les vulnérabilités des chaînes d’approvisionnement.

Pour Loïc Le Dréau, « Si l’IA générative permet des avancées significatives, elle apporte aussi son lot de problématiques. C’est pourquoi l’expertise de nos équipes continuera d’être essentielle pour pouvoir tirer le meilleur parti de cette technologie, en 2025 et au-delà. » Cette approche illustre la nécessité d’un juste équilibre entre outils numériques et savoir-faire sectoriel, au cœur de la transformation des entreprises.

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