2ème baromètre de Financi’Elles : des avancées et des défis

La Fédération des Réseaux Mixité de la Banque, de l’Assurance et de la Finance vient de publier son deuxième baromètre annuel Financi’Elles. Il met en lumière la progression de l’égalité professionnelle entre femmes et hommes au sein du secteur financier.

Cette initiative dont nous vous parlions dans un précédent article en 2023, disponible sur l’Assurance en Mouvement, a jeté les bases d’une importante démarche vers plus d’égalité dans l’univers de la banque, de l’assurance et de la finance.

Méthodologie et contexte

Ce rapport intervient après un engagement significatif pris par les quinze entreprises adhérentes, parmi lesquelles figurent des géants tels qu’AXA, BNP Paribas, et la Société Générale, qui ont signé la Charte des Engagements Financi’Elles le 16 novembre 2021.

Le baromètre 2024 souligne une réalisation de 75% des engagements, un témoignage de l’avancement vers les objectifs ambitieux fixés il y a deux ans. Les engagements, évalués via des questionnaires quantitatifs et qualitatifs, reflètent les efforts continus pour combler les écarts de genre au sein de ces organisations.

Les résultats obtenus, notés de 1 à 4, révèlent des avancées significatives dans plusieurs domaines clés, bien que certains aspects nécessitent encore des améliorations.

Analyse des résultats du baromètre Financie’Elles 2024

Parmi les réalisations notables, l’engagement de définir des objectifs ambitieux et mesurables au sein des instances dirigeantes a obtenu la note la plus élevée (3.6). Il est suivi de près par les efforts pour combler les écarts de rémunération non justifiés entre femmes et hommes, contribuer à l’équilibre des temps de vie, promouvoir la culture de la mixité et de l’égalité, et amplifier les actions de lutte contre le sexisme et les biais décisionnels, tous notés à 3.3.

Toutefois, le baromètre met également en lumière des domaines nécessitant une attention accrue, notamment le développement de parcours de carrière inclusifs en fonction des cycles de vie, qui a reçu la note la plus basse (2.3). Cette constatation souligne l’importance de prendre en compte l’évolution des choix et des cycles de vie dans les parcours professionnels, un aspect qui reste un défi malgré les actions positives autour de la parentalité.

Comparaison des résultats 2024 avec le premier baromètre

En comparant les résultats du deuxième baromètre avec ceux du premier, nous observons plusieurs évolutions notables :

  • Définir des objectifs ambitieux au sein des instances dirigeantes : une nette amélioration, passant de 3,3 à 3,6. Cela indique une volonté accrue des instances dirigeantes de s’engager de manière concrète en faveur de l’égalité femmes-hommes dans le monde professionnel.
  • Combler les écarts de rémunération : maintien à 3,3, ce qui suggère une continuité dans l’effort mais également une marge de progression pour atteindre l’égalité salariale complète.
  • Contribuer à l’équilibre des temps de vie : stable à 3,3, reflétant une persistance dans les initiatives pour un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
  • Promouvoir la culture de la mixité et de l’égalité : une légère amélioration de 3,1 à 3,3, témoignant d’un renforcement de la culture d’inclusion au sein des entreprises.
  • Amplifier les actions contre le sexisme et les biais décisionnels : progression de 2,9 à 3,3, indiquant une prise de conscience accrue et des actions plus marquées contre le sexisme.
  • Poursuivre les parcours professionnels pour les femmes : une amélioration de 2,6 à 2,7, bien que cette progression reste modeste, elle indique une évolution positive.
  • Agir auprès de la jeune génération : une légère augmentation de 2,5 à 2,7, soulignant un engagement croissant pour l’égalité professionnelle dès le plus jeune âge.
  • Promouvoir les prises de parole : une amélioration de 2,4 à 2,6, ce qui montre un effort pour valoriser davantage les voix des femmes et des hommes en faveur de l’égalité.
  • Représentation mixte dans les métiers genrés et parcours de carrière inclusifs : ces deux derniers points ont connu une progression respective de 2,2 à 2,6 pour la représentation mixte et une légère augmentation pour les parcours inclusifs de 2,2 à 2,3. Cela indique une prise de conscience et des actions en direction d’une plus grande mixité professionnelle et d’une adaptation aux cycles de vie des employés.

Des efforts et des initiatives positives

« Les résultats de cette seconde édition du baromètre Financi’Elles sont encourageants dans la mesure où les engagements qui augmentent le plus – la définition d’objectifs ambitieux, la lutte contre les stéréotypes – sont des leviers structurants pour l’égalité professionnelle femmes-hommes et une gouvernance partagée. Ils confirment également l’engagement du secteur et montrent la contribution efficace des réseaux de mixité au sein des entreprises » ont déclaré Ludivine Labarre et Martine Reniers, Co – Présidentes de Financi’Elles.

En effet, le communiqué de presse précise que l’impact de la loi Rixain, les initiatives pour lutter contre les stéréotypes et les déséquilibres dans les métiers genrés, ainsi que la mise en place de mesures ciblées, sont parmi les facteurs contribuant à cette progression. De plus, les nombreux partenariats avec des écoles ont souligné l’importance de s’engager auprès de la jeune génération pour promouvoir les carrières dans le secteur financier auprès des étudiants.

En conclusion, le deuxième baromètre de Financi’Elles met en évidence les progrès réalisés dans la promotion de l’égalité professionnelle au sein du secteur financier et assurantiel, tout en soulignant les défis qui restent à relever. Les entreprises membres de Financi’Elles démontrent un engagement envers l’amélioration continue, reflétant ainsi l’importance de l’égalité professionnelle pour l’avenir du secteur.

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