Billet d’humeur – Contrat d’assurance, le pavé indigeste qui nous fait préférer Tolstoï

Vous connaissez cette fameuse blague sur les contrats d’assurance qui sont aussi longs qu’un Tolstoï ?

Elle est sinistre…

Certains contrats peuvent atteindre des proportions bibliques, et être truffés de jargon juridique difficile à comprendre pour le commun des mortels. Le mien, par exemple, en fait 74. Et vous me croirez ou non, mais j’ai préféré lire Guerre et Paix.

Mais pourquoi diable les compagnies d’assurance nous infligent-elles ces pavés indigestes ?

Alors qu’il est crucial de comprendre ce à quoi on s’engage en signant un contrat d’assurance, on pourrait penser que cette longueur et cette complexité sont nécessaires pour couvrir toutes les éventualités… ou pour, peut-être, masquer des clauses sournoises ou des exclusions de garanties importantes.

Et les conséquences de cette complexité peuvent être dramatiques. La plupart des gens n’ont aucune idée de ce qu’ils signent réellement lorsqu’ils souscrivent une assurance. Et quand vient le moment de faire une réclamation, ils sont souvent surpris de découvrir que leur situation n’est pas couverte par leur contrat.

Imaginez-vous face à une énorme araignée. Le stress vous envahit, vous n’avez plus les idées claires. Vous attrapez un spray insecticide et un briquet… Et PAF ! La maison brûle.

Manque de bol, votre contrat d’assurance ne mentionne nulle part : “nous garantissons les dommages causés par un incendie provoqué involontairement pour cause d’arachnophobie”.

Résultat : réclamations rejetées.

Si vous aviez su, vous auriez attrapé votre pantoufle plutôt que votre briquet. Mais comment pouviez-vous savoir que vous ne seriez pas dédommagé ? Quels étaient les termes qui manquaient de clarté dans votre contrat ?

Est-ce qu’il y avait une précision apportée à ce propos à la page 73, mais vous avez malheureusement arrêté de lire avant ?

Pourquoi les compagnies d’assurance se compliquent-elles autant la vie ? Et nous compliquent la nôtre, par la même occasion ?

OK, l’assurance est un domaine complexe, qui nécessite des termes précis pour éviter toute ambiguïté ou mauvaise interprétation.

OK, les compagnies d’assurance cherchent à se protéger contre les fraudes et les réclamations abusives en incluant des clauses restrictives ou en excluant certaines garanties.

Mais ces raisons ne doivent pas servir d’excuse pour rendre les contrats d’assurance aussi indigestes et rébarbatifs.

Au contraire, les compagnies d’assurance ont tout intérêt à simplifier leur langage et à rendre leurs documents plus accessibles.

Non seulement cela contribuera à une meilleure compréhension des couvertures et des garanties, mais cela améliorera également la relation entre les assureurs et les assurés.

Alors, chers assureurs, faites-nous rire, surprenez-nous, épatez-nous avec des clauses drôles et des termes simples et compréhensibles. Nous vous en serons reconnaissants, et nous pourrons enfin consacrer notre temps et notre énergie à d’autres activités plus passionnantes… Comme relire Tolstoï, par exemple.

Marie C.

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