Entreprises : indispensable développement durable et engagement sociétal

De plus en plus d’entreprises affichent haut et fort leur engagement sociétal et environnemental. C’est particulièrement vrai dans le secteur de l’assurance qui compte de plus en plus d’entreprises à mission.

Confrontés à des crises majeures, qu’elles soient sanitaires, économiques ou écologiques, les Français attendent de plus en plus des entreprises qu’elles s’engagent. Les grands discours ne suffisent plus, il faut des actes. Et pour ce faire, l’idéal est probablement d’initier une démarche de co-construction afin d’aboutir à un projet concret, sincère et consensuel.

Ces deux dernières décennies, la Responsabilité sociétale des entreprises était le concept montant.  Celle-ci est souvent comprise en Europe comme la mise en œuvre dans l’entreprise des exigences de développement durable, qui intègrent les trois piliers environnemental, social, et économique.

Ce « couplage » a été illustré par la participation de multinationales au sommet de la Terre de Rio en 1992, puis au sommet de la Terre de Johannesburg en 2002. La RSE tend aussi à redéfinir les responsabilités des entreprises, c’est-à-dire la prise en compte par les entreprises des attentes de ses parties prenantes internes ou externes : au-delà des controverses sur cette notion de « partie prenante », l’enjeu, très présent dans la norme ISO 26000, est notamment d’organiser les devoirs de l’entreprise vis-à-vis de personnes ou groupes qui ne peuvent pas faire valoir de contrats (salarial, commercial…) ni de réglementation pour faire valoir leur demande auprès d’une entreprise.

Selon une récente étude intitulée « Money Machines 2022 » en France et dans le monde, 93 % des personnes interrogées estiment que le développement durable et l’engagement sociétal sont plus « importants que jamais ».

La loi PACTE, une avancée

La loi PACTE de 2019 a ouvert aux entreprises de nouveaux horizons en faisant émerger des entreprises à mission. Un concept qui intéresse fortement les sociétés du monde de l’assurance. Chaque entreprise désirant endosser cette qualification doit définir une raison d’être et des objectifs statutaires, eux-mêmes déclinés en objectifs opérationnels.

L’Observatoire des sociétés à mission répertorie les quatre principaux enjeux qui incitent les entreprises à se doter de ce titre. Le premier est de favoriser l’engagement des collaborateurs et d’attirer de nouveaux talents. Le deuxième est d’engager l’entreprise vers les enjeux environnementaux (climat, biodiversité, etc.). Viennent ensuite l’engagement de l’entreprise vis-à-vis des enjeux sociaux externes (santé, alimentation, éducation, égalité des chances…) et des enjeux sociaux internes (diversité, bien-être, partage de la valeur…).

Plus de 700 sociétés à mission

Selon un baromètre publié en septembre 2022 par l’Observatoire des sociétés à mission, on dénombrait en France 726 sociétés à mission fin juin 2022 (entreprises ayant effectué la démarche jusqu’à la modification des statuts). Avec 207 entreprises à mission dénombrées fin 2020 tous secteurs confondus, l’observatoire constate une progression à deux chiffres chaque trimestre, ainsi qu’un doublement entre 2020 et 2021.

Favoriser un mieux commun

Pionnière dans le secteur des assurances pour l’obtention du statut d’entreprise à mission et première grande entreprise française à s’être engagée dans cette voie, la MAIF s’est tout naturellement tournée vers le concept dès l’adoption de la loi Pacte, car « en tant qu’acteur engagé historiquement, cette démarche comportait des résonances avec notre ADN d’assureur militant », relève Franck Carnero, directeur mission et impact de la mutuelle niortaise dans un article de La Tribune de l’assurance. « Convaincus que seule une attention sincère portée à l’autre et au monde permet de garantir un réel mieux commun, nous, MAIF, plaçons cette attention au cœur de chacun de nos engagements et de chacune de nos actions. »

Cette raison d’être se décline en cinq objectifs sociaux et environnementaux, eux-mêmes répartis en vingt objectifs opérationnels. Une ligne de conduite qui implique un double contrôle, à la fois par le comité de mission de la MAIF qui se réunit cinq fois par an et par le recours à un organisme tiers indépendant, chargé de vérifier le bien-fondé de la démarche. De façon très concrète, l’assureur favorise par exemple les pièces de réemploi pour les réparations des véhicules.

Eclaireur des questions de santé publique

Arkéa assistance, filiale du Crédit mutuel Arkéa qui fournit des services de téléassistance pour les personnes âgées, est aussi devenue entreprise à mission le 30 mai 2022, avec, pour raison d’être la volonté d’« améliorer la qualité de vie par un accompagnement fondé sur l’innovation sociale et technologique ».

Même démarche chez Oz, courtier spécialiste des risques d’entreprise et premier intermédiaire en assurances d’entreprises à devenir entreprise à mission. La raison d’être est, cette fois, de « protéger les entreprises et de favoriser leur impact en concevant des solutions d’assurance utiles, simples et transparentes ».

Wakam s’est donné pour mission de « rendre l’assurance transparente et impactante ». Harmonie Mutuelle souhaite pour sa part « agir sur les facteurs économiques, sociaux et environnementaux qui améliorent la santé des personnes et celle de la société en mobilisant la force des collectifs » tandis qu’AÉSIO se positionne comme un éclaireur des questions de santé publique. « AÉSIO s’inscrit dans l’héritage historique de ses mutuelles fondatrices. L’utilité sociale est l’un des piliers de la mutualité pour apporter des réponses aux besoins et des solutions solidaires. Nous portons cette ambition aux services de nos adhérents, mais aussi avec toutes nos communautés d’engagement. Nous revendiquons d’être un acteur engagé au cœur de la société et des territoires » souligne Patrick Brothier, président d’AÉSIO mutuelle.

De belles philosophies qui doivent se traduire par un engagement concret, par le respect de toutes les parties prenantes, notamment les salariés et les clients. D’autant que certains affichent un certain scepticisme face à ces beaux discours, soulignant la difficulté de concilier économie marchande et engagement sociétal.

L’assurance de demain devra obligatoirement être plus engagée, mais aussi plus authentique.

Nous aurons l’occasion très rapidement d’en reparler. Vous êtes une marque d’assurance engagée ? N’hésitez pas à nous contacter !

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