Absentéisme : l’inquiétante progression

En 2021, 37 % des salariés ont été absents au moins une fois dans l’année. Selon le dernier Baromètre de l’Absentéisme et de l’Engagement Ayming-AG2R La Mondiale, l’absentéisme a augmenté de 36 % depuis 2015.

Une progression inquiétante. Certaines entreprises se mobilisent pour lutter contre ce fléau, qui entraîne des coûts notables.

Dégradation des conditions de travail, désengagement, vieillissement de la population… sont autant d’éléments qui expliquent l’augmentation de l’absentéisme. En 2016, le taux d’absentéisme était de 4,6 % avec 16,8 jours d’absence par an et par salarié contre 6,19 % en 2021.

Entre 2020 et 2021, l’absentéisme dans les entreprises a reculé de 10 % à 22,6 jours d’absence par an et par salarié (contre 25,1 jours en 2020) selon les résultats du 14e Baromètre de l’Absentéisme et de l’Engagement Ayming-AG2R La Mondiale. 37% des salariés ont été au moins une fois absent sur l’année. Cette baisse est néanmoins en trompe l’œil puisqu’elle intervient un an après le pic de la crise du covid. En prenant un peu de recul, il apparaît que la tendance est à la hausse depuis plusieurs années.

À la croisée de la santé, du travail et de l’engagement

Concrètement, l’absentéisme a augmenté de 36 % depuis 2015. En 2021, presque la moitié des arrêts (45%) concernait des causes professionnelles (accidents du travail, maladies professionnelles, burn-out), avec une augmentation sensible des épuisements professionnels. Une tendance lourde, structurelle selon les auteurs du rapport.

D’ailleurs, 36 % des salariés interrogés estiment que leur travail a un impact négatif sur leur santé. Moins le salarié s’investit dans l’entreprise, plus il s’absente selon l’étude. 34 % des salariés engagés se sont absentés, contre 55 % des salariés moins engagés en 2021. Selon le baromètre, « l’absentéisme est à la croisée de la santé, du travail et de l’engagement ».

Un absentéisme qui a un coût pour les entreprises, qui cherchent donc à améliorer les conditions de travail et à renforcer la qualité de vie. Ainsi, l’assureur Allianz met à la disposition de ses salariés la solution développée par la start-up Axomove afin de lutter contre les troubles musculosquelettiques. D’autres misent sur des services de conciergerie, du mécénat ou des missions d’intérêt général.

Des préconisations pour réduire l’absentéisme

Sidonie Tulars et Sifra Schaeffer, consultantes QVT d’Ayming, préconisent d’agir positivement sur la santé physique et mentale et des collaborateurs en identifiant tous les facteurs de risques, y compris ceux externes à l’entreprise, d’orienter prioritairement les plans d’action vers l’interne avant de développer des actions tournées vers l’externe pour augmenter l’intérêt et le sens du travail, de renforcer la relation de proximité entre le manager et le collaborateur et de reconstruire le collectif en tenant compte des préoccupations individuelles, plus fortes désormais.

Malakoff Humanis et Verlingue scannent l’absentéïsme

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