APICIL mise sur les secouristes en santé mentale

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En France, près de 13 millions de personnes sont touchées chaque année par un trouble psychique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dépression, anxiété, burn-out : les conséquences humaines et économiques de ces troubles sont considérables.

Pourtant, la santé mentale reste un sujet largement tabou dans le monde professionnel, malgré une prise de conscience croissante. À l’image des gestes qui sauvent en cas d’arrêt cardiaque, les Premiers secours en santé mentale (PSSM) proposent un dispositif de formation permettant aux citoyens, et désormais aux entreprises, de détecter les premiers signes de détresse psychique et d’agir de manière adaptée. Une approche qui s’inscrit dans une logique de prévention, d’innovation sociale et d’engagement croissant en faveur de la qualité de vie au travail.

Une mobilisation croissante dans le monde du travail

Créée en 2019, l’association PSSM France a déjà formé plus de 200 000 secouristes à travers le territoire, avec pour objectif la détection précoce, le soutien immédiat et l’orientation vers une aide professionnelle. Le modèle, présent dans 34 pays, s’appuie sur des études démontrant son efficacité : les participants développent une meilleure connaissance des troubles psychiques et se sentent plus aptes à intervenir. Pour les entreprises, ce dispositif s’inscrit dans une démarche proactive de prévention des risques psychosociaux. C’est le cas du Groupe APICIL, acteur de référence en protection sociale et patrimoniale, qui a intégré les Premiers secours en santé mentale dans sa politique de bien-être au travail, en formant un réseau de 37 secouristes internes.

Une démarche structurante pour la politique RH

Ces secouristes, déjà certifiés SST (Sauveteurs Secouristes du Travail), ont suivi une formation spécifique de deux jours. Sélectionnés pour leur représentativité au sein du groupe, ils incarnent un maillage humain de proximité, garantissant écoute, bienveillance et réactivité dans la détection de signaux faibles. Le dispositif vient compléter une politique RH déjà dotée de services d’écoute, d’ateliers santé ou encore d’initiatives favorisant l’équilibre vie professionnelle et personnelle. En créant un climat propice à la parole et à la prévention, le groupe entend limiter les situations de crise et renforcer le sentiment d’inclusion de ses collaborateurs.

Un enjeu stratégique pour les assureurs et entreprises engagées

Les chiffres sont éloquents : selon l’OMS, près de 12 milliards de journées de travail sont perdues chaque année dans le monde à cause des troubles mentaux, avec un coût estimé à 1 000 milliards de dollars. Face à cette réalité, les entreprises ne peuvent plus se contenter d’une approche réactive. Elles doivent intégrer la santé mentale dans leur stratégie globale de gestion des ressources humaines, notamment en lien avec leur responsabilité sociale. L’initiative du Groupe APICIL illustre comment les acteurs de l’assurance et de la protection sociale peuvent accompagner cette mutation culturelle et proposer des réponses adaptées aux attentes des salariés.

Vers une culture durable du mieux-être au travail

Le programme PSSM ne se limite pas à la formation ponctuelle. Il s’accompagne d’un objectif plus large : faire émerger une culture durable de la prévention en santé mentale. Cette ambition suppose un engagement fort des directions, la valorisation des secouristes dans les entreprises et une reconnaissance institutionnelle des actions menées. Le projet Sésame, première étude d’impact française lancée en 2025, devrait fournir des données précieuses d’ici 2027 pour mesurer les effets concrets du programme.

À l’heure où les enjeux de santé mentale deviennent structurants pour l’organisation du travail, la diffusion des PSSM s’affirme comme un levier stratégique, à la fois pour la performance collective et la qualité de vie au travail. En tant qu’intermédiaires de confiance entre assurés, entreprises et systèmes de soin, les assureurs ont un rôle clé à jouer dans la sensibilisation et le financement de ces dispositifs innovants.

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