Le Centre Patronal a présenté ses propositions pour moderniser la prévoyance vieillesse en Suisse. Cette initiative vise à assurer un système de retraite plus équitable et pérenne, en répondant aux défis démographiques et économiques actuels.
Le modèle proposé repose sur une refonte du premier et du deuxième pilier, avec une nouvelle approche basée sur la durée de cotisation et un renforcement de l’épargne individuelle.
Un premier pilier plus équitable : vers une retraite basée sur les années de cotisation
Le Centre Patronal préconise de remplacer l’âge de retraite fixe de 65 ans par un système fondé sur 44 années de cotisation. Cette mesure vise à rétablir une équité entre les travailleurs ayant commencé leur carrière tôt et ceux ayant des parcours professionnels plus longs. Elle permettrait également de mieux répartir les efforts financiers pour garantir la viabilité du système de l’Assurance Vieillesse et Survivants (AVS).
Pour stabiliser l’AVS, le Centre Patronal propose en outre une augmentation mesurée de la TVA et des prélèvements salariaux. L’objectif est de répartir les efforts de manière équilibrée, afin de préserver le pouvoir d’achat des assurés tout en garantissant des prestations de retraite satisfaisantes.
Une évolution du deuxième pilier pour une meilleure protection des assurés
Concernant la prévoyance professionnelle (LPP), le Centre Patronal propose un nouveau « plan minimum LPP » qui permettrait d’améliorer les prestations tout en garantissant un financement soutenable. Parmi les mesures envisagées, la réduction du taux de conversion apparait indispensable pour prendre en compte l’allongement de l’espérance de vie et assurer une répartition équitable des ressources.
Le Centre Patronal préconise également l’abandon de la « déduction de coordination », qui permettrait aux travailleurs à temps partiel et aux indépendants de cotiser sur l’ensemble de leur revenu. Par ailleurs, la modification des taux de bonification avec un échelonnement simplifié permettrait une augmentation progressive de l’épargne, avec un taux unique de 10% dès 50 ans.
Un modèle soutenu par la population suisse
Ces propositions, appuyées par une étude financière menée par les professeurs Schaltegger et Eugster, ont été soumises à un test d’opinion par l’institut Sotomo. Les résultats montrent un fort soutien de la population suisse à ces réformes, preuve d’une prise de conscience collective sur la nécessité d’évoluer vers un système de prévoyance plus juste et plus adapté aux réalités du marché du travail.
En définissant un cadre réaliste et socialement équilibré, le Centre Patronal espère ouvrir la voie à un débat constructif sur l’avenir de la prévoyance vieillesse en Suisse.
