Alors que la fidélisation des talents est un défi majeur, de nombreuses entreprises peinent encore à structurer une démarche efficace en matière d’expérience collaborateur.
Une étude Ipsos/Insign révèle que malgré son importance croissante, cette dimension est trop souvent négligée par les décideurs des ressources humaines (RH), faute d’outils de mesure adaptés.
Une priorité RH encore mal appréhendée
L’expérience collaborateur, qui regroupe l’ensemble des interactions et ressentis d’un salarié au sein de son entreprise, est de plus en plus mise en avant comme un levier stratégique. Pourtant, 81 % des décideurs RH minimisent encore le coût du turnover et ne disposent pas d’indicateurs clairs pour mesurer son impact réel.
Si 54 % des directeurs des ressources humaines (DRH) considèrent l’expérience collaborateur comme une priorité, seule une entreprise sur trois dispose d’une approche structurée en la matière. Ce manque de cadre rend difficile l’évaluation du retour sur investissement et empêche la mise en place de politiques efficaces pour améliorer la satisfaction et l’engagement des employés.
Un déficit d’outils de mesure concrets
Parmi les principaux obstacles identifiés, l’absence d’outils adaptés freine l’évaluation des bénéfices liés à une expérience collaborateur optimisée. En effet, seuls 36 % des décideurs intègrent la réduction du turnover comme un indicateur clé. Sans données précises, les entreprises peinent à mettre en œuvre des stratégies adaptées pour améliorer la rétention et le bien-être au travail.
L’alignement entre l’expérience collaborateur et l’expérience client est également un enjeu sous-exploité. Les experts d’Insign soulignent que l’engagement des employés impacte directement la satisfaction client et la performance globale de l’entreprise. Une approche intégrée permettrait ainsi de renforcer la marque employeur et d’attirer de nouveaux talents tout en améliorant l’image de l’entreprise.
Vers une intégration plus large de l’expérience collaborateur
Pour remédier à ces lacunes, il devient impératif d’intégrer pleinement l’expérience collaborateur dans la stratégie globale des entreprises. Cela implique une collaboration renforcée entre les départements RH, la communication interne et la direction générale afin de mieux piloter les initiatives et d’en mesurer l’efficacité.
Le développement d’outils de mesure spécifiques, comme des enquêtes régulières de satisfaction, des indicateurs de performance liés à l’engagement ou encore des baromètres de bien-être au travail, est une piste recommandée par Insign. Ces solutions permettraient d’objectiver les bénéfices RH et économiques et d’optimiser les politiques internes en conséquence.
Une transformation nécessaire pour attirer et fidéliser les talents
Dans un contexte de forte compétition pour attirer les meilleurs profils, les entreprises doivent repenser leur approche en mettant en place des actions concrètes pour améliorer l’expérience collaborateur. Cela passe par une meilleure reconnaissance des contributions individuelles, des dispositifs de formation continue et un environnement de travail propice à l’épanouissement des employés.
Le défi est désormais de dépasser la simple gestion administrative des ressources humaines pour entrer dans une logique plus humaine et engageante. Les entreprises qui sauront structurer et valoriser l’expérience collaborateur seront celles qui tireront leur épingle du jeu dans les années à venir.
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