38% des Françaises ne pratiquent pas ou peu de sport

Alors que la pratique sportive féminine demeure en deçà de celle des hommes, l’année 2024 et les JO devrait initier un changement dans la façon dont les Françaises abordent le sport, un enjeu majeur pour la santé et l’égalité.

La célébration de la Journée internationale du sport féminin met en lumière les écarts qui persistent entre hommes et femmes en matière d’activité sportive. Alors que 71 % des femmes interrogées par AÉSIO mutuelle et OpinionWay déclarent pratiquer un sport, elles restent moins nombreuses que les hommes (81 %), et leur pratique apparaît souvent plus irrégulière. Pour certaines, le sport demeure un défi à intégrer dans un quotidien déjà chargé, qu’il s’agisse du temps disponible, de l’état de santé ou du coût. Néanmoins, l’année 2024, marquée de manière historique par le sport en France, a contribué à susciter un nouvel engouement, invitant à la réflexion sur les leviers à activer pour encourager toutes les Françaises à bouger davantage.

Des chiffres qui révèlent un déséquilibre persistant

La différence entre la pratique féminine et masculine du sport pourrait s’expliquer, du moins en partie, par l’incitation à faire du sport dès l’enfance. En effet, 65 % des hommes interrogés affirment avoir été encouragés très jeunes, contre seulement 51 % des femmes. Cet écart tend toutefois à se réduire chez les moins de 35 ans : 70 % des jeunes femmes et 75 % des jeunes hommes disent avoir bénéficié d’un soutien familial ou scolaire pour découvrir une activité sportive. Les plus de 50 ans, quant à eux, affichent un fossé plus prononcé (17 points d’écart).

La santé, moteur essentiel de la pratique féminine

Malgré ces disparités, l’étude montre que la majorité des Françaises (près de 9 sur 10) considèrent l’activité physique comme un pilier indispensable pour préserver leur bien-être mental et corporel. Par ailleurs, plus d’une femme sur deux (56 %) souhaite intensifier sa pratique sportive.

Lorsqu’elles se mobilisent, les principales motivations des femmes révèlent une approche très axée sur la santé : 64 % citent l’envie de maintenir une bonne forme physique et 40 % aspirent également à préserver leur santé mentale. Se défouler et évacuer le stress (40 %) arrive en troisième position, soulignant l’importance du sport comme soupape face aux pressions du quotidien. À noter que 32 % des femmes mentionnent des raisons esthétiques, contre 25 % chez les hommes, et seulement 21 % évoquent le simple plaisir de la discipline (32 % chez les hommes).

Signe de disparité encore plus marquée, seules 4 % des femmes interrogées déclarent pratiquer un sport de manière professionnelle ou en compétition, contre 10 % des hommes.

Obstacles et variations selon les âges

Selon les résultats de l’enquête, le premier frein avancé par les femmes est le manque de motivation, cité par 39 % des répondantes, et qui grimpe à 47 % pour celles ne pratiquant quasiment pas de sport. L’état de santé (31 %), les contraintes familiales (26 %) et le coût (26 %) complètent la liste des principaux obstacles.

Les raisons diffèrent toutefois d’une tranche d’âge à l’autre. Les 18-24 ans pointent du doigt les études ou l’activité professionnelle, tandis que les 25-29 ans évoquent prioritairement la vie de famille. Au-delà de 65 ans, c’est l’état de santé qui constitue le frein le plus fréquemment cité.

Encourager la pratique : pistes de réflexion

Face à ces constats, plus d’une Française sur deux pense que la mise en place de services facilitant l’accès au sport sur le lieu de travail ou d’études permettrait d’augmenter leur pratique. De même, 42 % estiment qu’une meilleure sécurité lors d’activités sportives (installations adaptées, horaires pratiques, espaces non mixtes si besoin, etc.) constituerait un levier important pour se sentir plus sereines. Enfin, 34 % souhaiteraient voir davantage de sport féminin dans les médias, dans l’optique de renforcer la visibilité de modèles féminins et de susciter de nouvelles vocations.

Au-delà de l’individu, les clubs sportifs sont également appelés à jouer un rôle actif. D’après l’étude, 82 % des femmes estiment que les clubs devraient davantage favoriser le sport féminin. Cette attente renvoie à une aspiration plus large, celle d’une transformation durable de la pratique sportive en France, qui se traduirait par un accueil mieux adapté et une offre plus inclusive pour tous les publics.

« Pour AÉSIO mutuelle qui a fait de la santé au féminin l’un de ses 3 axes d’engagement prioritaires, il s’agit d’une préoccupation majeure. Partenaire historique des acteurs du sport, AÉSIO mutuelle s’engage pour la promotion du sport pour tous depuis des années en tant qu’assureur santé inscrit au cœur des territoires. Nous avons souhaité réaliser cette étude afin de prendre le pouls sur la situation actuelle de la pratique du sport des femmes : il en ressort notamment que 82 % des femmes pensent que les clubs sportifs devraient davantage favoriser le sport féminin. Afin d’épauler les acteurs locaux favorisant la pratique féminine du sport, AÉSIO mutuelle soutient une centaine de clubs sportifs mixtes et/ou féminins à travers la France, initiatives que nous poursuivrons dans les années à venir ! » conclu Patrick Brothier, Président d’AÉSIO mutuelle. 

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