H, épisode 7 : échange avec Jean-Sébastien Bur

Au cœur de la transformation du secteur de l’assurance, l’Humain. Ces femmes et ces hommes qui permettent au secteur de l’assurance d’être aux côtés des assurés et de faire face, ensemble, aux nouveaux défis de notre société.

Vovoxx Média a la farouche volonté de parler, au plus grand nombre, de l’attractivité du secteur de l’assurance, de ses métiers, du capital humain et de ses nombreux talents. Nous avons donc créé, cette série de Podcast « H », qui donne la parole à des professionnels.

Pour ce septième épisode, nous avons échangé avec Jean-Sébastien Bur, responsable national courtage vente à distance chez Alptis.

Retraitement de l’interview audio

En quelques mots, comment définiriez-vous le talent ?

Jean-Sébastien Bur : Pour moi, le talent est comme une étincelle unique et personnelle qui est en chacun de nous. C’est cette capacité qui est née ou développée pour exceller ou performer dans un domaine qui est particulier. Le talent est souvent associé à une combinaison de compétences naturelles, de passion ou de travail acharné. C’est cette capacité à pouvoir transformer le potentiel brut en quelque chose d’exceptionnel. Nous sommes tous entourés de talents, il faut simplement qu’ils soient réellement valorisés par les employeurs.

Est-ce que vous pensez que, dans le secteur de l’assurance, il y a une pénurie de talent ?

Jean-Sébastien Bur : Je pense qu’il est possible qu’il y ait des pénuries de talents, mais dans des domaines spécifiques du secteur de l’assurance.

Pour moi, il y a plusieurs facteurs à cette pénurie de talents. Dans un premier temps, il y a la spécialisation, puisqu’il y a divers métiers possibles dans l’Assurance et nous avons besoin de compétences très spécialisées. Je pense, notamment, à l’actuariat ou à la gestion des risques.

Ensuite, il y a une évolution du marché. Qui dit évolution du marché et de la technologie, dit évolution des besoins et des compétences. Je pense notamment à l’analyse de données – ce qu’on appelle la Big Data – ou la cybersécurité. Ce sont de nouveaux métiers pour lesquels on peut avoir des difficultés à trouver ces compétences spécifiques.

De mon côté, je note également un petit creux générationnel. Avec mes confrères et mes consœurs sur le marché, je constate que l’on fait tous partie de la même génération. Il n’y a pas forcément de relève derrière et cela pose question.

De manière plus générale, il y a quand même l’attrait du secteur. Le secteur de l’Assurance a une image un peu « vieillotte », qui ne donne pas envie aux jeunes de s’y intéresser.

Pensez-vous que cette pénurie de talent pourrait être une conséquence du manque d’attractivité du secteur ?

Jean-Sébastien Bur : Bien sûr. Selon moi, l’un des premiers facteurs est l’image traditionnelle du secteur de l’assurance. Une image très conservatrice. On imagine alors que l’Assurance, c’est : des tâches monotones et peu stimulantes.

Puis, il y a également un manque d’impact social de notre métier. Dans divers métiers – je pense, notamment, à la santé ou l’environnement – on voit qu’il y a un impact. Quand je dis que je travaille dans les assurances, les personnes ne comprennent pas exactement ce que je fais, à quoi ça sert mon métier.

Enfin, il y a un défi de communication. Les compagnies d’assurance ne font pas en sorte d’améliorer leur image. Cette image vieillissante, nous la laissons stagner.

Est-ce qu’il y a d’autres domaines dans lesquels le secteur pourrait évoluer pour attirer de nouveaux talents ?

Jean-Sébastien Bur : Tout à fait, je pense qu’il y a plusieurs domaines. D’abord, il faudrait mettre en avant la technologie et l’innovation, ce sont des choses qui vont être attractives.

L’un des sujets clés – chez Alptis, c’est encore plus le cas – c’est l’expérience client. Il faudrait mettre l’accent sur son amélioration, avec du développement numérique, par exemple. Il faudrait que ce soit plus convivial et innovant.

Évidemment, il y a également les sujets de la flexibilité et du télétravail. Nous sommes tous à la recherche d’un meilleur équilibre entre nos vies professionnelles et personnelles.

Enfin, ce qui est très important, selon moi, c’est d’avoir une culture d’Entreprise inclusive. Chez Alptis, je baigne dedans. Avoir une vraie culture d’entreprise, une vraie identité, quelque chose qui fait qu’on est bien dans notre entreprise et qu’on a envie d’y rester, c’est essentiel.

Aujourd’hui, on parle de plus en plus de talents verts et de compétences vertes. Est-ce que vous pensez que leur intégration est l’avenir du secteur de l’Assurance ?

Jean-Sébastien Bur : Tout à fait. C’est important parce que ça va nous permettre de mieux anticiper et de gérer les risques. Cela va également jouer un rôle actif dans la transition, dans une économie qui est plus durable. Puis, cela va permettre de renforcer la position des compagnies d’assurance en tant que « rôle clé » dans les domaines du changement climatique et du développement durable.

Pour conclure, est-ce que vous avez des recommandations à faire aux professionnels du secteur pour améliorer leurs recherches de nouveaux talents ?

Jean-Sébastien Bur : Bien sûr, j’ai réfléchi à cette question. Je pense qu’il faut d’abord bien identifier les compétences et les profils, parce que, souvent, on se rend compte que l’on postule pour un poste qui ne correspond finalement pas à nos attentes.

Il faut également que les profils correspondent aux objectifs stratégiques, à court ou moyen terme, de l’entreprise, c’est essentiel. Il faut renforcer la marque employeur, la culture de l’entreprise, élargir les réseaux de recrutement… Aujourd’hui, il y a des sites internet spécialisés, tels que Welcome to the jungle, ou des réseaux sociaux, tels que LinkedIn, qui permettent de sortir des canaux classiques que les compagnies ont choisi et d’essayer d’avoir des techniques de recrutement plus innovantes.

Pour ma part, j’aimerais utiliser, par exemple, l’intelligence artificielle pour faire des présélections sur les profils de candidats. On peut également faire des recrutements virtuels ou encore des job dating, déjà mis en place par plusieurs entreprises.

Enfin, le dernier point, c’est de favoriser la diversité et l’inclusion. C’est très important. Nous sommes tous différents, nous avons tous un talent, et le fait de ne pas avoir des personnes qui se ressemblent permet d’avancer plus loin, plus vite et ensemble.

La saga de podcast H est réalisée, par Vovoxx Média, dans le cadre du dispositif des Talents de l’Assurance

Vous souhaitez être contacté par notre rédaction ?

    Vous souhaitez être contacté par notre service commercial ?