Olivier Farouz "le PER représente une évolution majeure pour l’épargne"

La société de courtage en assurance vie et épargne Prédictis a débuté la commercialisation de son Plan d’épargne retraite PERFUTURA au 1er octobre dernier, date de lancement officiel du produit. Olivier Farouz, Président Directeur Général de Prédictis et Président de Groupe Premium, revient pour Prévoyance TV sur l’attrait de cette nouvelle solution d’épargne pour laquelle il affiche de fortes ambitions de développement en comptant arriver très vite à 10 % de parts de marché.
Pourquoi était-il si important pour vous de faire partie des tous premiers opérateurs à investir ce marché ?
Olivier Farouz. – Nous avons jugé opportun de gagner en visibilité en profitant de l’actualité sur la réforme des retraites afin de renforcer nos positions sur un marché que nous maîtrisons bien. Pour rappel, nous représentons aujourd’hui 5,8 % du nombre de souscriptions des contrats Madelin retraite en France, soit 3 700 par an environ. Ce qui est beaucoup par rapport à notre taille et que nous devons pour l’essentiel, à notre politique de formation continue qualifiante, au travers de MBA bâtis avec les écoles de commerce. J’ajoute que toutes nos souscriptions sont précédées d’un bilan patrimonial global. Il n’y a pas de vente en un temps.
Démarrer le plus vite possible nous permet d’accentuer notre avantage concurrentiel par rapport à notre typologie de clientèle. Cette dernière est jeune, son âge moyen est de 39 ans à la souscription. Mais surtout, elle est composée à 65 % de travailleurs indépendants intéressés par la loi Madelin. Ce ciblage amène tout naturellement au plan d’épargne retraite individuel, qui plus est, majoritairement investi en unités de compte.
Depuis le 1er octobre, nous avons un rythme soutenu de souscriptions sur notre PER, dénommé PERFUTURA, autour de plusieurs dizaines par jour. La prime moyenne mensuelle sur le produit PER atteint 380 €, elle est plus élevée que la prime moyenne tous produits confondus qui s’élève à 300 euros par mois.
Afin d’appuyer nos réseaux, nous avons programmé une campagne de communication à 360 degrés, dans la presse, sur les réseaux sociaux et pour la première fois, au travers de spots TV.
Le PER est-il selon vous plus attractif que les solutions existantes avant la loi PACTE ?
Je pense que le PER représente une évolution majeure pour l’épargne en France. Au-delà des avantages fiscaux, il permet la sortie en capital au terme, ce qui change complétement la donne, sans compter une transférabilité plus ouverte pour réunir différents contrats.
Le déblocage anticipé pour l’achat d’une résidence principale est un point positif pour les épargnants en général et pour notre clientèle en particulier compte tenu de son âge moyen. Même si nous savons que tous les épargnants ne retireront pas leurs capitaux, cette possibilité qui leur est offerte est extrêmement rassurante psychologiquement. Les pouvoirs publics ont bien compris cet aspect-là. Le fait que le déblocage puisse s’appliquer pour l’achat de la résidence principale et pas uniquement pour les primo-accédants lève aussi un frein important, lorsque l’on sait que les Français déménagent en moyenne tous les 8 ans. Là aussi, le produit s’adapte bien à l’évolution de la société.
Avez-vous défini une politique en matière de transfert des anciens contrats ?
Nous sommes très vigilants sur la question des transferts des anciens produits vers le PER car nous savons que dans certaines situations, lorsqu’il y a des garanties de table ou de taux par exemple, il peut être préférable de conserver son contrat Madelin. Chaque situation de transfert est regardée par notre service déontologie. Certaines compagnies auront peut-être des stratégies qui vont conduire à des transferts massifs pour sortir leurs assurés des fonds en euros pour les amener sur des unités de compte. Pour nous, il s’agit d’un non-sujet, puisque 90 % de notre collecte s’effectue sur des unités de compte.
Pensez-vous proposer d’autres PER ?
Oui. Pour le moment nous avons choisi de commencer avec Swiss Life qui est le partenaire avec lequel nous enregistrons 60 % de notre activité. Swiss Life a été très réactif en sortant en 3 mois un produit labellisé en marque blanche.
Nous sortirons néanmoins un PER avec AVIVA en fin d’année et un autre avec Groupama Gan Vie en début d’année prochaine. Ces trois offres seront un peu différentes les unes des autres au niveau des garanties de prévoyance ou de la gestion financière.
Pour des montants importants, de l’ordre de 3 000 à 4 000 euros par mois, nous conseillons d’investir sur plusieurs contrats.
Vous êtes-vous fixés des objectifs ?
Notre ambition est de doubler nos souscriptions par rapport à notre activité actuelle en Madelin et atteindre les 10 % de parts de marché sur les 5 prochaines années. Cela correspond à environ 6 000 souscriptions par an contre 3 700 aujourd’hui. Nous visons essentiellement un développement sur le PER individuel, le PER collectif restera pour nous à la marge.
A cela s’ajoute l’objectif du groupe premium et ses sociétés de gestion d’actifs qui, il y a un an, géraient 450 millions d’euros d’encours. Aujourd’hui, ces derniers atteignent les 2 milliards grâce à nos opérations de croissance externe. Ces encours ont vocation à s’accroître avec de nouveaux fonds dédiés à la retraite.

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