La hausse de 5,3 % des tarifs inquiète de nombreux assurés. Une étude Rosaly met en avant une forte insatisfaction et questionne le rôle des entreprises dans l’accompagnement financier des solutions de santé.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les tarifs des complémentaires santé ont augmenté de 5,3 % pour les particuliers. Selon les mutuelles, cette hausse est indispensable pour compenser l’accroissement des dépenses médicales des Français.
Cependant, l’enquête menée par Rosaly auprès de 3 110 personnes montre qu’une large majorité (83 %) juge cette justification « irrecevable ». Seuls 5 % la considèrent « tout à fait recevable » et 12 % « moyennement recevable ».
Dans la pratique, selon Rosaly, les dépenses liées aux complémentaires santé progressent plus vite que l’inflation : +27,4 % en cinq ans, contre +13,3 % pour l’indice des prix à la consommation.
Malgré cette réalité, le lien entre l’inflation et la hausse des tarifs n’est pas évident pour tous : 33 % des répondants estiment que les complémentaires santé suivent globalement l’augmentation des prix, tandis que 32 % pensent le contraire et 35 % n’ont pas d’avis clair.
Un impact notable sur les budgets des ménages
Plus de la moitié des personnes interrogées (52 %) ressentent un impact significatif sur leurs dépenses. Parmi elles, 15 % qualifient cette conséquence de « très importante » et 37 % de « moyennement importante ».
Cette pression budgétaire se répercute sur les comportements : selon l’enquête, 61 % envisagent de renoncer à certains soins pour des raisons de coût, dont 23 % « absolument » et 38 % « peut-être ». Seuls 31 % affirment qu’ils n’y renonceront pas, estimant que la santé n’a pas de prix.
Pour faire face à ces dépenses, 47 % des Français se disent prêts à comparer différentes offres et à changer de mutuelle. Dans le détail, 29 % répondent « Oui absolument », 12 % évoquent un manque de temps et 6 % disent ne pas savoir comment s’y prendre.
Par ailleurs, 25 % jugent cette démarche inutile, estimant que les écarts de prix entre les offres sont minimes. Pourtant, il est possible, selon Rosaly, « d’économiser jusqu’à 300 € chaque année en changeant de mutuelle avec des garanties équivalentes ».
Attentes envers les entreprises
Au-delà de la question tarifaire, l’étude souligne un sentiment de carence en matière de de soutien financier de la part des employeurs. Interrogés sur l’implication suffisante ou non des entreprises dans le bien-être financier et la santé de leurs salariés, 74 % des répondants répondent « Non pas du tout », et 15 % « Oui mais elles peuvent faire mieux ». Seuls 7 % considèrent que les actions mises en place sont suffisantes.
À la question « Aimeriez-vous que votre entreprise vous propose une solution permettant l’avance de frais de santé ? », près de 89 % des salariés déclarent qu’ils aimeraient que leur employeur propose un service facilitant l’avance de frais de santé. Parmi eux, 53 % souhaitent « absolument » bénéficier de ce type de dispositif, 17 % en profitent déjà et 19 % se disent intéressés.
« Les Français jugent sévèrement le rôle des entreprises. Pourtant, face à ce manque d’implication et ces attentes, des solutions existent pour accompagner les sociétés et leurs salariés. » souligne Arbia Smiti, fondatrice de Rosaly, qui rappelle notamment qu’elle a récemment lancé un partenariat avec Diot-Siaci donnant lieu à la « carte Budget’Santé ». « Une solution innovante pour les services RH des entreprises leur permettant de mieux accompagner la santé de leurs collaborateurs, de réduire l’absentéisme lié au renoncement aux soins ou encore d’accroître la fidélisation. La carte Budget’Santé permet l’avance des frais de santé dans l’attente du remboursement par l’Assurance maladie et par la complémentaire santé Diot-Siaci. Cette avance permet d’éviter les découverts bancaires et facilité ainsi l’accès aux soins aux personnes plus fragiles financièrement ».
Article écrit selon CP.