Bilan 2022 des sociétés d’assistance : une activité en croissance

Le Syndicat National des Sociétés d’Assistance, qui représente 96 % de la profession d’assisteur, dresse son premier bilan d’activité 2022. L’activité a retrouvé pratiquement son niveau d’avant la crise sanitaire sans toutefois l’atteindre.

Le voyage est le secteur qui affiche la reprise la plus spectaculaire avec néanmoins des changements importants de comportement de la part des voyageurs. La hausse des carburants n’a pas impacté l’activité automobile, ce mode de déplacement ayant été encore fortement plébiscité en 2022.

12 millions ou plus exactement 11 961 880, c’est le nombre total de dossiers traités par l’ensemble de la profession de l’assistance en 2022, en hausse de 2,5 % par rapport à 2021. L’activité, dynamique, n’a pourtant pas permis de rattraper le niveau de 2019 d’avant Covid. La reprise la plus spectaculaire est celle du voyage avec une augmentation du nombre de dossiers de plus de 50 %.

« Les services d’assistance sont toujours très plébiscités dans la chaîne assurantielle », commente Jean Matthieu Biseau, président du Syndicat National des Sociétés d’Assistance. « Si la page a été tournée avec la fin des restrictions sanitaires, le Covid a néanmoins marqué durablement les habitudes des Français dans de nombreux domaines, le travail, les nouvelles mobilités, leur rapport aux voyages, la santé. Ces changements ont bousculé nos modèles de prévisions et de dimensionnement. Par ailleurs, nous devons faire face à de fortes tensions sur certaines prestations, comme l’aide à domicile ou les loueurs automobiles. 2022 a également été marquée par le début de la guerre en Ukraine et le contexte inflationniste. Nos partenaires automobiles connaissent des difficultés d’approvisionnement de pièces détachées ou de recrutement pouvant allonger les délais et le coût des prestations. Le monde change et nous devons sans cesse nous adapter, ce qui est une des grandes forces de nos métiers. »

Automobile, nouveaux déplacements et pannes nombreuses

L’activité automobile représente 62 % des dossiers traités en 2022, soit 7 452 200 dossiers, un chiffre en hausse de 2 %. Le nombre de dossiers automobiles augmente encore, alors que le parc n’a pas évolué en volume. Mais ce dernier continue de vieillir avec un âge moyen des véhicules ayant atteint 11 ans.

La profession note qu’il n’y a pas eu de répercussion visible de l’augmentation du prix des carburants sur l’activité automobile. Par ailleurs, le nombre de voitures électriques immatriculées en 2022 est en hausse de 25 % par rapport à 2021, et même si leur nombre est encore faible sur l’ensemble du parc roulant, la fréquence des pannes est un peu plus élevée que celle observée sur des véhicules thermiques. Sur l’année, les déplacements sont plus erratiques du fait des nouveaux modes de vie et les prévisions plus difficiles à faire. L’impact du télétravail sur les déplacements quotidiens est réel et la mobilité des Français est aujourd’hui plus répartie sur la semaine.

De nouveaux concepts émergent comme celui du workation pour concilier vacances et travail. Les chaleurs caniculaires de l’été ont entraîné de nombreuses pannes de batterie, de pannes électroniques et de surchauffe des pneus.

L’ensemble de la profession a été confrontée aux difficultés d’approvisionnement des véhicules de remplacement par les flottes de loueurs. Elle doit également faire face à l’allongement des délais de réparations du fait de la pénurie de pièces mécaniques et des difficultés de recrutements des prestataires partenaires.

Voyage, une croissance de 52 % versus 2021

L’activité Voyage connaît une très forte reprise avec 342 58 dossiers, soit 52 % de plus qu’en 2021. Le secteur représente 3 % de l’assistance. L’envie de voyager a été forte bien que pondérée par une prise de conscience plus marquée des enjeux environnementaux. Cela se traduit par une augmentation des voyages en train et une diminution des voyages aériens moyens et long-courriers.

Un comportement probablement renforcé par une réticence persistante à voyager loin après les perturbations de la crise sanitaire. Les vacanciers recherchent toujours plus de flexibilité et de garanties d’annulation.

Pour ce secteur, les principales complications ont été, le manque de personnel dans les aéroports et les difficultés récurrentes à trouver de la place dans les hôpitaux en France pour les rapatriements sanitaires ce qui a parfois contraint les assisteurs à prolonger les hospitalisations des vacanciers à l’étranger.

Habitation, l’impact du réchauffement climatique

L’habitation, qui représente 11 % de l’activité avec 1 331 000 dossiers, est en augmentation de 6 %. L’activité connaît une augmentation régulière ces dernières années et n’a pas subi d’effet « Covid » cette hausse étant surtout corrélée à l’impact du réchauffement climatique. En 2022, la France a été touchée par 230 orages dont 67 classés « forts », de la grêle et une sécheresse record.

La saturation du réseau de couvreurs lors des différentes intempéries du printemps et la complexité de trouver des hébergements temporaires en pleine période estivale lors des incendies de forêt en Gironde ont été les principales difficultés rencontrées par la profession sur ce secteur.

Santé et services à la personne, la téléconsultation en hausse

La santé et les services à la personne représentent, avec 1 426 300 dossiers (-6 % par rapport à 2021), 12 % des dossiers traités. Les services de téléconsultation en progression de 60 % chez certains assisteurs ont compensé partiellement la baisse de ce secteur qui a par ailleurs souffert d’une pénurie de main d’œuvre chez les prestataires (aides ménagères, auxiliaires de vie, ambulanciers), et d’un manque de place dans le secteur hospitalier.

Les autres services tels que la conciergerie, les informations totalement 1 409 800 dossiers, un chiffre en baisse de 9 %. Ces dossiers concernent essentiellement, la conciergerie haut de gamme (pour certaines sociétés d’assistance), la gestion des renseignements et le conseil juridique.

Source : communiqué de presse SNSA

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