Prévention Aésio Mutuelle : l’endométriose et la carrière des femmes

Maladie gynécologique chronique qui se caractérise par le développement d’une muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus, l’endométriose concernerait 10 à 20 % des femmes en âge de procréer. Cette pathologie entraîne une altération importante de la qualité de vie, mais pose aussi des difficultés dans la sphère professionnelle.

Acteur majeur de la protection des personnes et de la prévoyance, AÉSIO mutuelle lance une campagne de prévention sur l’endométriose au travail auprès de ses 38 000 entreprises adhérentes.  Chiffres à l’appui, grâce à une enquête confiée au cabinet ENOV, AÉSIO mutuelle entend libérer la parole et permettre une meilleure prise en compte de la maladie.

Au cours des 12 derniers mois, 46 % des salariées atteintes d’endométriose ont fait l’objet d’un arrêt de travail*** ou ont dû poser des congés en raison de cette maladie. À l’échelle nationale, le temps perdu pour absentéisme ou efficacité réduite liée à l’endométriose est estimé à plus de 11 heures par semaine. Cette pathologie coûterait en France 9,5 milliards d’euros par an**. Ces chiffres significatifs attestent de la nécessité d’une prise en charge adaptée pour limiter l’impact et le coût sociétal de cette pathologie.

De nombreuses femmes atteintes d’endométriose rapportent de fortes douleurs, pendant mais aussi en dehors de la période de règles, qui amènent à l’interruption de l’activité professionnelle. Plus qu’une option propice à un véritable accompagnement pérenne, poser des congés ou obtenir un arrêt de travail s’impose davantage comme une solution de secours.

Face à cette dure réalité, 67 % des actifs jugent prioritaire l’aménagement des conditions de travail en cas d’endométriose***. Malheureusement, par manque de connaissance de cette maladie, et sujet encore tabou ou invisible en entreprise, seuls 5 % des actifs ont déjà parlé d’endométriose avec leur manager ou supérieur hiérarchique***.

Changer le regard et les pratiques managériales

Interrogées dans le cadre d’une enquête réalisée par le cabinet ENOV pour AÉSIO mutuelle sur la santé des femmes, 89 % des adhérentes de la mutuelle jugent cette dernière légitime pour sensibiliser les managers aux difficultés que peuvent rencontrer les femmes dans le cadre de leur activité professionnelle*.

L’endométriose constitue par ailleurs le troisième sujet de préoccupation, après les cancers et les troubles psychiques, pour les adhérentes de moins de 35 ans, soit 27 % de cette population sondée*.

Pour répondre à cet enjeu de santé publique, AÉSIO mutuelle initie une campagne de sensibilisation auprès des employeurs et gestionnaires RH présents dans l’ensemble de ses 38 000 entreprises adhérentes.

Ce dispositif comprend l’envoi d’un guide pratique ainsi que la mise à disposition d’outils pédagogiques (affiches, prises de parole, vidéo d’experts et de patientes…) visant à développer une meilleure compréhension de cette pathologie et à engager le dialogue souvent inexistant sur les lieux de travail.

L’objectif : permettre aux entreprises de mieux connaître l’endométriose, les mesures et dispositifs existants et, pour les plus concernées d’entre elles, de pouvoir mettre en œuvre des solutions d’adaptation du poste de travail afin d’améliorer l’accompagnement et la qualité de vie au travail pour les femmes atteintes par la pathologie.

« Sensibiliser et informer l’ensemble des salariés en entreprise permet de lever le voile sur cette pathologie. La pédagogie est importante avec l’ensemble des parties prenantes dans le quotidien des femmes. En entreprise avec leurs collègues et leurs managers, auprès de la médecine du travail, comme chez leur médecin traitant, les femmes atteintes d’endométriose doivent pouvoir se sentir écoutées et accompagnées. L’adaptation de leurs conditions de travail fait partie des chantiers prioritaires à engager aujourd’hui » assure le dr Quentin Reboul, chirurgien gynécologue et spécialiste de l’endométriose à la Clinique Mutualiste de Saint-Etienne AÉSIO Santé.

« Obtenir le statut de salarié en situation de handicap a permis de me rassurer, d’être protégée, sereine. L’entreprise a aménagé mon poste avec du télétravail. Avoir des managers bienveillants et à l’écoute, c’est fondamental » témoigne Marie-Agnès Caderby, coordinatrice de l’association ENDOmind en Île-de-France.

Une offre assurantielle adaptée

Alors qu’il faut 7 ans en moyenne pour diagnostiquer la maladie, les conséquences du retard de diagnostic pourraient coûter plus de 750 millions d’euros par an à la société française**** entre les soins, les traitements ou les recours massifs à la FIV.

Pour améliorer la prise en charge et réduire l’errance diagnostique et thérapeutique, les adhérents d’AÉSIO mutuelle peuvent demander un avis complémentaire auprès d’un des 250 médecins experts référencés sur deuxiemeavis.fr depuis le 1er janvier 2022.

L’avis d’expert préconise souvent un traitement alternatif au traitement chirurgical comme la prise en charge de la douleur ou la prescription de traitements hormonaux en continu, des alternatives à la fois source d’économies et sans impact sur la fertilité des patientes. 

*Enquête réalisée sous forme d’un premier volet qualitatif fin 2021, à travers 6 focus groupes en ligne de 2h30 chacun et d’un second volet qualitatif (sous forme d’une communauté en ligne de 50 femmes pendant 2 semaines) et quantitatif (sous forme de questionnaire ligne d’une durée de 20 minutes, auprès de 1927 femmes de 18 ans et plus, représentatives des adhérentes AÉSIO mutuelle).

**Coûts directs médicaux + coûts indirects de perte de productivité́, Stratégie nationale contre l’endométriose, 2022

***Enquête Harris Interactive pour AÉSIO mutuelle, 2021

****Université occidentale de Sidney, 2019

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