Reporting RSE : vers sa normalisation et son développement en Europe

Le travail de RSE englobe de nombreux sujets : respect de l’environnement, diversité, gouvernance…
Autant de sujets sur lesquels on attend désormais des actions concrètes de la part des entreprises. Actions qui, pour 2021, devront apparaître en toute transparence dans le reporting RSE annuel des entreprises.

En effet, le reporting RSE est en phase de devenir un document de premier plan. La FINMA (l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers Suisse) encourage d’ailleurs cette avancée pour inviter les entreprises à limiter les activités à forts impacts environnementaux et à investir plutôt dans des projets verts et durables.
«Les banquiers ne sont plus uniquement des spécialistes de la finance, mais aussi des experts de l’empreinte environnementale et sociale de leurs investissements.» nous disait Yves Mirabaud, président de l’Association de Banques Privées Suisses (ABPS), dans son discours en juin dernier.
Alors comment ce reporting RSE va évoluer ? Quelles informations doit-il contenir et quelle forme doit-il prendre ?
D’ailleurs Boursorama nous propose de comprendre l’enjeu de la normalisation du reporting RSE pour les entreprises via une courte vidéo.

Voici les points essentiels résumés dans cet article :
Qui est concerné ?

Surtout les grandes entreprises pour le moment :

  • « Les sociétés cotées avec un effectif supérieur à 500 employés et un bilan supérieur à 20 millions d’euros, ou un chiffre d’affaires de plus de 40 millions d’euros.
  • Les entreprises non cotées avec un effectif inférieur à 500 employés et un bilan ou un chiffre d’affaires excédent 100 millions d’euros
  • Les établissements exerçant une activité de crédit, assurance, mutuelle ou de prévoyance conformément aux seuils définis » d’après Nicomak.eu
Plus particulièrement, qui est concerné au sein de l’entreprise ?

Chez L’Oréal, c’est le Directeur RSE et le Directeur Financier qui en ont la charge. Chaque entreprise est libre de s’organiser comme elle le souhaite mais ce sont effectivement les 2 pôles concernés en priorité.

Concrètement, sous quelle forme présenter son reporting RSE ?

Pour rappel, la directive européenne NRFD se traduit en France par la DPEF, Déclaration de Performance Extra-Financière. Ce document permet à une entreprise de communiquer sur ses modes de gouvernance ainsi que sur les actions RSE qu’elle projette de mettre en place en 4 axes : social-sociétal, environnement, lutte contre la corruption et droits de l’homme.
Celle-ci est publiée dans le rapport de gestion des entreprises ainsi que sur leur site internet, de manière publique donc. Elle est consultable par tous et permet de prendre connaissance des enjeux et des engagements RSE tenus par les entreprises concernées.
La DPEF est importante pour les parties prenantes d’une entreprise car celle-ci influence la décision notamment des investisseurs qui sont de plus en plus attentifs aux questions environnementales et sociétales.
Alors sous quelle forme présenter le reporting RSE ? Encore une fois, le champ est libre mais les entreprises vont pouvoir utiliser des standards internationaux de type Global Reporting Initiative par exemple.

Et pour la suite ?

Cet objectif de reporting RSE plus transparent et plus complet devrait s’appliquer à de plus en plus d’entreprises et devenir de plus en plus exigeant et de plus en plus fourni.
Enfin, « les commissaires aux comptes qui vont avoir un niveau d’assurance […] qui va augmenter crescendo » ne vont plus laisser place aux entreprises encore réfractaires ou frileuses au changement, nous précise Laurent Lanzini, consultant Square.
Pourquoi cette nouvelle mesure fait débat ?
Le paiement salarial nécessaire à la réalisation de ce travail supplémentaire est le sujet majeur et problématique pour les entreprises, surtout si les plus petites d’entre elles doivent s’y confronter prochainement. En toute logique, qui dit plus de travail dit plus d’heures à rémunérer dans un temps de crise où les entreprises peinent pour beaucoup à rester à flot.
Sur le même sujet, la FINMA pousse les banques et assurances suisses à plus de transparence pour les faire progresser sur les sujets RSE.

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