Santé : agir en amont et éviter la fracture sociale

Face aux failles du système de santé français, Stéphane Junique livre un plaidoyer engagé pour une refonte globale. Son objectif : remettre la prévention et l’équité au cœur des politiques publiques pour garantir un accès universel aux soins.

Dans son nouvel ouvrage intitulé « La Santé est un combat pour transformer la société » (Éditions du Cherche Midi, paru le 10 avril 2025), Stéphane Junique, président du Groupe VYV, dresse un diagnostic sévère du système de santé français. Il dénonce des inégalités croissantes, des déserts médicaux en expansion et des politiques de prévention largement insuffisantes.

Ancien infirmier devenu responsable du premier acteur mutualiste français, Stéphane Junique connaît intimement les réalités du terrain et pointe notamment le manque de coordination entre les acteurs, facteur aggravant les difficultés d’accès aux soins. Il déplore également le retard pris par la France en matière de prévention, qu’il juge essentielle : « La prévention reste un gros mot en France. Une maladie prévenue, c’est un malade en moins, mais aussi des coûts évités. Pourtant, nous restons en retard sur nos voisins européens. »

Le président du Groupe VYV défend une approche globale et proactive de la santé, insistant sur la nécessité d’intégrer pleinement les déterminants sociaux et environnementaux dans les politiques publiques. Selon lui, logement, alimentation, conditions de travail et environnement jouent un rôle crucial dans l’état de santé des populations. C’est pourquoi il plaide pour que ces dimensions soient explicitement prises en compte dans les stratégies nationales et par les acteurs mutualistes.

Dans une démarche concrète, Stéphane Junique avance plusieurs propositions pour transformer le modèle actuel. Parmi elles, la mise en place de politiques ambitieuses en faveur de la prévention, le développement de structures de soins de proximité telles que les maisons de santé et l’expansion de la télémédecine pour répondre aux réalités territoriales. Il appelle également à donner à la santé mentale une véritable place dans le parcours global de soins et à renforcer la coordination entre acteurs publics et privés pour combattre efficacement le renoncement aux soins.

Au-delà des propositions opérationnelles, l’auteur insiste sur une vision solidaire et sociale de la santé. Il considère que chaque choix en matière de santé doit être perçu comme un investissement social plutôt qu’une simple dépense budgétaire. Son appel à une mobilisation collective se veut porteur d’une double ambition : repenser intégralement le système et placer la santé comme enjeu majeur d’une société juste et durable.

L’ouvrage entend provoquer une prise de conscience collective sur la nécessité urgente de réinventer un modèle de santé plus équitable et accessible à tous. Un appel clair à l’action individuelle et collective pour que la santé devienne véritablement un droit universel et un levier d’innovation sociale.

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