Antoine Gandois est chargé de Reporting Réglementaire Solvabilité 2 au sein d’Abeille Assurances. Il est également créateur du Podcast « Assurance en coulisses » et de la Newsletter » Le débrief d’Antoine « .
Antoine, nous livre spontanément ses convictions sur le sujet « Assurance : les nano-influenceurs sont-ils influents ? »
Suivez-vous à titre professionnel et assez régulièrement, sur vos réseaux sociaux, quelques personnes du secteur de l’assurance pour la publication de leurs contenus ?
Oui, je suis de nombreux profils du secteur de l’assurance afin d’alimenter ma veille et d’enrichir mes connaissances. À savoir que mes domaines de prédilection sont : la réglementation Solvabilité 2 qui est le coeur de mon métier, l’insurtech et l’innovation dans l’assurance. Pour ce faire une idée des profils que je consulte régulièrement sur LinkedIn, voici quelques exemples : Alexandre Pengloan, Florian Graillot, la Banque de France, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), L’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles en français ou EIOPA en Anglais, l’Insurance Europe et France Assureurs.
Avez-vous déjà été très intéressé par les publications digitales de contenu de professionnel(s) de l’Assurance ?
Dernièrement, j’ai en tête le CEO d’AXA Groupe Thomas Buberl et le CEO d’Aéma Groupe Adrien Couret. Ils abordent des sujets d’actualité clés du secteur avec un prisme qui mérite la réflexion. Et d’ailleurs, on parle de l’influence digitale mais le passage de Thomas Buberl sur la chaine YouTube de Romain Lanéry est un bel exemple d’une communication différenciante : 20 minutes avec le PDG d’AXA.
Etes-vous un nano-influenceur du secteur (entre 1 000 et 10 000 abonnés et vous publiez régulièrement du contenu – au moins quelques fois par mois – sur LinkedIn) Si oui, quels sont vos sujets de prédilection et vos convictions sur ce sujet ?
Oui, je suis nano-influenceur avec plus de 3k abonnés sur LinkedIn, où je publie régulièrement, à raison d’au moins deux posts par semaine. Ma ligne éditoriale s’articule autour de mon podcast « Assurance en coulisses » qui donne la parole aux acteurs du secteur de l’assurance et de ma newsletter « Le débrief d’Antoine » ou je démystifie mon métier : le reporting prudentiel et comptable en assurance. Plus largement, j’essaie de rendre accessibles des notions en assurance parfois perçues comme complexes. Ma conviction est que les nano-influenceurs ont un rôle à jouer pour mettre en lumière le secteur de l’assurance et le rendre plus compréhensible et attractif auprès d’un public plus large.
Dans les contenus que vous consultez et lisez sur LinkedIn, il y a-t-il des choses qui vous agacent ? Lesquelles ? Pourquoi ?
Je ne dirais pas que des contenus m’agacent, mais j’ai parfois la sensation que la visibilité sur LinkedIn est fortement conditionnée par l’algorithme. Je peux voir par moment du contenu récurrent qui n’apporte peut-être pas forcément de la valeur ajoutée mais qui suscite principalement des interactions (likes/commentaires). J’aime bien dire que c’est « l’art de jouer avec l’algorithme » mais c’est aussi ça d’être communiquant sur les réseaux. Réussir à délivrer une ligne éditoriale qualitative tout en suivant les codes et tendances de l’algorithme.
A votre avis, les nano-influenceurs peuvent-ils réellement influencer, par leur expertise, la spécificité de leurs contenus, les membres de leur réseau ? Pourquoi ?
Le secteur de l’assurance est fortement réglementé, que cela soit par le Code de l’assurance ou bien les réglementations tels que : solvabilité II, DORA, la LCB-FT, la RGPD et dernièrement l’IA ACT… C’est pour cela que je pense qu’un nano-influenceur n’a pas pour vocation d’influencer son audience mais de l’informer des nouvelles réglementations/actualités avec des formats diversifiés. L’idée étant de laisser à son audience la liberté de se faire son propre jugement.
Voulez-vous nous faire part d’autres réflexions, d’autres commentaires sur le sujet de l’influence digitale professionnelle et des nano-influenceurs ?
Oui, je pense que l’influence digitale professionnelle via les nano-influenceurs ne remplacera pas les médias traditionnels du secteur de l’assurance. Mais elle offre un format différent, peut-être même parfois avec plus d’authenticité et de proximité, permettant d’aborder l’actualité sous un angle nouveau et plus engageant pour certaines audiences, notamment auprès des jeunes.

