L’intelligence artificielle (IA) modifie les habitudes de consommation des Français, mais également les stratégies des commerçants.
Selon une étude menée par Adyen, 31 % des consommateurs utilisent déjà l’IA pour guider leurs achats, tandis que 42 % se disent prêts à sauter le pas. Une mutation progressive des comportements qui interroge aussi le secteur de l’assurance et ses approches marketing et commerciales, à l’heure où l’innovation devient un levier de différenciation clé.
Un outil de recommandation devenu source d’inspiration
Loin de se limiter à un rôle fonctionnel, l’IA est perçue comme un vecteur de découverte de produits, notamment dans l’univers de la mode. Plus d’un Français sur deux estime que ces technologies les aident à trouver l’inspiration, et près de la moitié envisagent d’y recourir pour identifier des marques uniques. Ces chiffres traduisent une évolution de la relation entre l’utilisateur et la technologie, où l’IA devient un compagnon de confiance dans l’acte d’achat, capable de personnaliser les recommandations selon les préférences ou le parcours d’achat du consommateur.
Cette capacité à personnaliser l’offre est un enjeu de taille pour les professionnels du secteur de la distribution, mais aussi pour les assureurs qui s’orientent de plus en plus vers des parcours digitaux enrichis par la donnée et l’automatisation. Dans le cadre de l’épargne ou de la protection du patrimoine, les logiques de recommandations intelligentes trouvent de nombreuses applications.
Une adoption intergénérationnelle en forte progression
Si les jeunes générations restent en tête des usages – avec 58 % de la génération Z (16-27 ans) et 36 % des millennials (28-43 ans) utilisant déjà l’IA dans leurs achats – les autres tranches d’âge ne sont pas en reste. En un an, l’adoption a progressé de 48 % chez les 44-59 ans, et plus de la moitié des plus de 60 ans y ont déjà eu recours.
Cette extension intergénérationnelle de l’usage de l’IA suggère que son intégration dans les parcours clients va devenir incontournable, au-delà des simples interfaces digitales. Pour les acteurs de l’assurance et de la santé, cela ouvre la voie à des services personnalisés, à une meilleure segmentation des profils et à une interaction plus fluide avec des publics historiquement plus réticents aux innovations technologiques.
Une dynamique d’investissement du côté des commerçants
Du côté des entreprises, l’adoption de l’IA progresse également. Près de 30 % des commerçants français prévoient d’investir dans ces technologies pour booster leurs ventes ou innover dans leurs produits. À court terme, 15 % des dirigeants anticipent un déploiement de l’IA dans leur fonctionnement quotidien.
Le secteur de l’assurance, déjà en pleine transformation numérique, peut s’inspirer de ces tendances. En misant sur des algorithmes de prédiction, une gestion automatisée des sinistres, ou encore des simulateurs personnalisés pour la prévoyance, il devient possible de conjuguer efficacité opérationnelle et expérience client augmentée.
Un attachement persistant aux points de vente physiques
Malgré cet essor du digital, 53 % des consommateurs français déclarent préférer acheter en magasin. Ce choix est motivé par la possibilité d’essayer les produits, de vérifier leur qualité, et de repartir immédiatement avec. Un équilibre entre innovation technologique et contact humain reste donc essentiel.
Cette ambivalence peut inspirer les professionnels de l’assurance dans leur stratégie omnicanale. L’IA ne remplace pas l’humain, mais peut le renforcer. En agence, des outils intelligents peuvent assister les conseillers pour offrir un accompagnement plus fluide et contextualisé, conciliant exigence technologique et lien de confiance.