En misant sur le numérique au service de l’humain, les entreprises peuvent renforcer leur performance tout en favorisant le bien-être des salariés. Une dynamique que le secteur de l’assurance est bien placé pour accompagner, à travers ses engagements en matière d’innovation, de prévention et de responsabilité sociale.
La transition numérique ne se limite pas à la mise en œuvre d’outils digitaux. Pour devenir réellement « digitales positives », les entreprises doivent adopter une culture de la technologie centrée sur l’humain. Cela suppose de développer des environnements de travail où le numérique favorise l’autonomie, la reconnaissance, et la coopération.
Cette approche est portée notamment par la Fabrique Spinoza, think tank dédié au bien-être citoyen, qui plaide pour une utilisation du digital orientée vers la qualité de vie au travail. Dans un contexte de transformation rapide des modes de travail, la technologie peut être un levier pour réenchanter le quotidien professionnel, à condition d’être utilisée avec discernement.
Redonner du sens à l’usage des outils numériques
Les résultats de l’étude de la Fabrique Spinoza, à laquelle ont contribué plusieurs experts du monde du travail, montrent que les outils digitaux peuvent améliorer l’expérience collaborateur s’ils sont pensés comme des facilitateurs, et non comme des dispositifs de contrôle ou d’hyperproductivité. L’objectif est d’éviter les effets délétères liés à l’infobésité, à la surcharge cognitive ou à la perte de lien social.
En ce sens, certaines pratiques peuvent faire la différence : limiter les interruptions numériques, instaurer des règles claires d’usage des canaux digitaux, et former les équipes à une gestion saine du numérique. L’entreprise digitale positive s’appuie aussi sur une gouvernance plus participative, un leadership bienveillant, et une valorisation du collectif.
Le rôle de l’assurance dans cet écosystème en mutation
Dans ce nouveau paradigme du travail, les acteurs de l’assurance ont un rôle stratégique à jouer. D’une part, ils peuvent accompagner les entreprises dans la prévention des risques psychosociaux liés à l’hyperconnexion. D’autre part, ils peuvent développer des offres de services innovantes favorisant la qualité de vie au travail, notamment via des partenariats avec des acteurs technologiques ou du bien-être.
Des initiatives émergent déjà, notamment dans le cadre de l’assurance affinitaire, où des solutions digitales sont proposées aux entreprises pour soutenir leurs salariés, y compris à distance. Ces offres combinent prévention, coaching, analyse de données comportementales, et accompagnement psychologique.
Vers un numérique éthique et inclusif
Enfin, l’entreprise digitale positive ne peut s’épanouir que si elle veille à préserver l’équilibre entre performance technologique et éthique. Cela passe par une vigilance sur les données collectées, le respect de la vie privée, mais aussi l’inclusivité des outils et l’accessibilité pour tous les profils.
En se positionnant comme partenaires de cette transformation, les assureurs peuvent contribuer à la diffusion de standards de qualité et de responsabilité, alignés avec les enjeux sociétaux actuels. L’assurance devient alors un vecteur d’innovation, de prévention, et de dialogue social, à la croisée des chemins entre patrimoine immatériel de l’entreprise et bien-être de ses collaborateurs.