Réparation automobile : les PIEC gagnent en crédibilité

Face aux défis économiques et environnementaux, les pièces issues de l’économie circulaire séduisent peu à peu les professionnels et automobilistes, malgré des réserves persistantes sur leur sécurité et leur fiabilité.

Les pièces issues de l’économie circulaire (PIEC), utilisées pour la réparation automobile, se développent en réponse à des enjeux économiques et environnementaux croissants. Opteven, acteur de l’assurance panne mécanique, en a fait un axe stratégique essentiel de sa politique de responsabilité sociétale.

Selon une enquête menée par l’entreprise, la connaissance du concept reste limitée : 48 % des automobilistes ignorent encore ce que signifie précisément une PIEC. Toutefois, 84 % reconnaissent les termes associés comme « pièce d’occasion », « recyclée » ou « reconditionnée », preuve d’une familiarité croissante avec le sujet, probablement influencée par l’essor du reconditionnement dans le secteur des smartphones.

Les freins restent pourtant nombreux : plus de la moitié des automobilistes (54 %) craignent des problèmes liés à la sécurité des pièces recyclées, tandis que 45 % s’interrogent sur leur qualité. Ces réticences sont moins marquées chez les jeunes conducteurs et chez les propriétaires de véhicules récents.

Opteven entend répondre à ces inquiétudes avec des engagements précis. D’ici 2030, l’entreprise vise à utiliser des PIEC dans 50 % des dossiers éligibles et à proposer systématiquement une option de pièce recyclée dans toutes ses nouvelles offres. « Pour faire adhérer pleinement les automobilistes à la PIEC, il est impératif de leur offrir des avantages concrets », insiste Albert Etienne, directeur général d’Opteven. Parmi ces avantages figurent des réparations économiquement viables pour les véhicules anciens, un allongement de la durée de vie des véhicules et un moindre impact écologique.

Les réparateurs automobiles, quant à eux, accueillent favorablement cette évolution. Ils sont désormais 72 % à approuver l’utilisation des PIEC, une obligation réglementaire existante depuis 2017 mais longtemps ignorée. L’aspect économique n’y est pas étranger : les pièces recyclées leur permettent généralement de maintenir leurs marges sur les réparations, tout en proposant des tarifs compétitifs à leurs clients.

Pour faciliter cette adoption, Opteven propose une organisation claire : livraison en 24 heures, pièces certifiées avec garantie de 12 mois, et un service après-vente renforcé prenant en charge la pièce et la main-d’œuvre. Toutefois, pour que le modèle devienne réellement viable, une structuration à l’échelle nationale des filières de pièces recyclées demeure indispensable.

Enfin, les pièces mécaniques sont actuellement privilégiées dans les réparations avec PIEC, ce qui indique une confiance progressive du marché dans la qualité de ces composants. Le succès de cette démarche reposera donc autant sur la structuration de la filière que sur la pédagogie envers les automobilistes et les professionnels.

Vous souhaitez être contacté par notre rédaction ?

    Vous souhaitez être contacté par notre service commercial ?