L’étude Poll&Roll pour Goodvest révèle une forte défiance envers la capacité de l’État à garantir un niveau de retraite suffisant, poussant les épargnants vers des solutions individuelles.
Dans un contexte d’incertitude économique renforcé par la suspension temporaire de la réforme des retraites, l’épargne des ménages français apparaît avant tout défensive. L’étude indique que 44 % des Français épargnent pour se prémunir contre les risques économiques, tandis que 49 % privilégient la constitution d’un « matelas de sécurité ». Cette orientation se traduit par une préférence marquée pour des produits liquides et sécurisés comme le Livret A ou le LDDS, choisis par 61 % des répondants.
Pour les professionnels de l’assurance et de la gestion de patrimoine, cette tendance confirme l’importance de proposer des solutions équilibrant sécurité, rendement et capacité de gestion des risques, dans un marché où la confiance financière se fragilise.
Une confiance affaiblie dans la retraite par répartition
L’étude révèle un élément clé pour comprendre l’évolution des comportements : 70 % des Français déclarent ne pas faire confiance à l’État pour garantir leur future retraite. Cette défiance contribue à renforcer l’intérêt pour des mécanismes individuels d’épargne, en particulier le PER (Plan Épargne Retraite), qui attire désormais 29 % des répondants. L’assurance vie demeure également un outil central, mobilisé par 16 % d’entre eux.
Pourtant, un quart des Français n’a toujours pas entamé de démarche de préparation de leur retraite, principalement en raison de l’inflation ou d’une capacité d’épargne jugée insuffisante. Cela souligne un enjeu majeur pour les assureurs : l’accompagnement pédagogique et la simplification des parcours de souscription, dans un contexte où 63 % des Français affirment bien connaître les solutions d’épargne.
La capitalisation gagne du terrain dans l’opinion
Le sondage met également en lumière une évolution notable : 73 % des Français se disent favorables à l’introduction d’un système de retraite par capitalisation, en complément du modèle actuel par répartition. Plus de la moitié d’entre eux déclare connaître ce mécanisme, déjà utilisé par environ 11 millions d’épargnants via des dispositifs tels que le PER ou certaines assurances vie.
Pour les acteurs de l’assurance, cette dynamique ouvre des perspectives de développement, notamment autour de solutions hybrides permettant d’allier sécurité, diversification et engagement social ou environnemental.
Source : communiqué de presse

