La 2ᵉ édition du baromètre Solly Azar souligne le paradoxe entre attachement des Français à leurs animaux et faible taux de souscription à une assurance santé.
La 2ᵉ édition du baromètre annuel de l’assurance santé animale, menée par Solly Azar en partenariat avec OpinionWay, met en évidence l’attachement profond des Français à leurs animaux de compagnie. Près de 56 % possèdent un chien ou un chat, et pour 86 % d’entre eux, ces compagnons représentent une source essentielle d’affection. Cette dimension émotionnelle est encore plus marquée chez les 18-24 ans (92 %) et chez les femmes (90 %), témoignant d’un lien intergénérationnel fort.
Les animaux sont perçus comme des soutiens affectifs, des amis ou encore des partenaires de loisirs. Les jeunes adoptants valorisent également leur rôle dans la création de liens sociaux. Pourtant, cette proximité émotionnelle ne se traduit pas encore systématiquement par la protection santé attendue pour ces membres à part entière du foyer.
Préoccupations sanitaires et difficultés économiques
Alors que 85 % des propriétaires se déclarent préoccupés par la santé de leur animal, seuls 25 % ont souscrit une assurance santé dédiée. Ce chiffre est en recul par rapport à l’édition précédente. Le principal frein demeure le coût, perçu comme trop élevé par 60 % des non-souscripteurs. Paradoxalement, une majorité de propriétaires ignore le coût réel de ces contrats. Le montant moyen estimé s’élève à 51 euros par mois, alors qu’il est possible de souscrire une couverture dès 3,90 euros, selon Solly Azar.
L’aspect financier reste une barrière déterminante. Un propriétaire sur cinq a déjà dû renoncer à des soins vétérinaires pour son animal en raison des coûts. Cette proportion monte à 38 % chez les foyers disposant de moins de 1 000 euros mensuels, révélant une forte inégalité d’accès aux soins. En parallèle, près de la moitié des adoptants (44 %) ne savent pas estimer le budget annuel nécessaire à la santé de leur animal, avec une moyenne réelle située à 255 euros par an.
Manque d’information sur les garanties et les coûts
Le déficit d’information se révèle particulièrement marqué chez les jeunes adultes. En effet, 12 % des 18-24 ans ne savent pas qu’il est possible d’assurer leur animal. De plus, près d’un tiers des propriétaires ne connaissent pas les types de soins pris en charge par ces assurances, ce qui freine la souscription. L’accompagnement des vétérinaires et des professionnels du secteur reste déterminant, puisqu’ils sont à l’origine de 42 % des souscriptions.
Cette situation met en lumière un enjeu clé pour les assureurs : renforcer la pédagogie autour des garanties, des conditions d’accès et des bénéfices à long terme de l’assurance santé animale, un axe stratégique pour mieux répondre aux attentes des ménages soucieux du bien-être de leurs compagnons.
Des attentes fortes autour de la prévention et de la simplicité d’usage
Les propriétaires plébiscitent les soins d’urgence comme priorité d’assurance, mais expriment également des attentes croissantes autour des maladies chroniques, des formules adaptées à l’âge de l’animal, et des frais de prévention. Le remboursement rapide, les démarches digitalisées et les innovations telles que l’assistance vétérinaire par intelligence artificielle (IA) figurent parmi les éléments différenciants valorisés.
Ces indicateurs suggèrent que l’innovation, la personnalisation des contrats et l’amélioration de l’expérience utilisateur sont des leviers essentiels pour favoriser l’adhésion à une assurance santé animale. Dans un contexte d’inflation et de sensibilité croissante au bien-être animal, cette offre apparaît comme un segment stratégique en devenir pour les acteurs de l’assurance.

