Agence AutonomY : une réelle coordination de tous les acteurs qui œuvrent en faveur des personnes en perte d’autonomie est nécessaire

La perte d’autonomie également appelée dépendance est un phénomène croissant dans toute l’Europe sous l’effet du vieillissement de sa population. La France n’y échappe pas : d’ici 2025, on comptera un million de personnes supplémentaires de plus de 75 ans  et la société doit s’adapter de plus en plus rapidement pour répondre à leurs besoins. Pouvoir les aider et leur proposer des conditions de vie décentes demande beaucoup d’investissements, d’innovations et de moyens. Cette adaptation des différents acteurs du secteur s’est notamment traduite par la mise en place de la première agence interdépartementale de l’Autonomie. Découvrons ses missions.

Une agence pour promouvoir l’autonomie et le bien vieillir

Informer, structurer et coordonner l’offre de services des soins à domicile, promouvoir l’autonomie et le bien vieillir, mais aussi favoriser l’habitat inclusif, voici les missions que se donne l’Agence AutonomY.

Née à l’initiative des présidents des Yvelines et des Hauts-de-Seine en collaboration avec l’association INVIE, c’est la première structure entièrement dédiée à l’autonomie des séniors et des personnes en situation de handicap.

Comme l’explique la Directrice générale de l’agence AutonomY, Asmae Chouta « L’objectif est à la fois de rendre accessible l’information auprès de ces populations pour les offres de soins, et de faire émerger de nouvelles solutions en soutenant des projets de start-up qui innovent ».

En effet, des solutions existent pour rendre la vie des personnes dépendantes plus simples, mais avec le manque d’informations et de communication, ces dernières restent souvent méconnues.

Alors, c’est à travers 3 pôles d’expertises que l’Agence souhaite structurer l’aide et l’amélioration des conditions des personnes dépendantes et de leurs aidants. Le premier pôle, « Offre de services » concerne la volonté de regrouper les offres et les faire connaître du plus grand nombre. Le second pôle concerne l’« innovation » dans le domaine à travers l’accompagnement et l’accélération de projets innovants. Enfin, le pôle « métier » de agence AutonomY permet de former dans ce domaine à l’heure où le secteur de la santé manque de personnel. Par exemple, un partenariat avec Monoprix permet aux salariés de caisse de se former au travail d’aide-soignant et intégrer le groupe d’Ehpad Korian en CDI.

Le 13 décembre, la ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, Brigitte Bourguignon, est d’ailleurs venue inaugurer ce pôle, montrant l’importance de la prise en compte de ce grand phénomène de société.

Une coordination privée/publique pleine d’opportunités

Pour mener à bien les missions que se donnent les trois pôles d’expertise de l’agence interdépartementale de l’Autonomie, une réelle coordination de tous les acteurs qui œuvrent en faveur des personnes en perte d’autonomie est nécessaire. Institutions publiques, associations, partenaires de formation, mutuelles, membres de l’Agence Régionale de Santé : tous s’unissent derrière cette même cause et travaillent d’un effort commun pour répondre au plus grand défi démographique de notre société.

Cela passe par exemple par un soutient des start-up qui créent des dispositifs innovants mais également par le travail avec les mutuelles qui proposent différentes offres à cette population.

Pour Armelle Tilly, présidente de l’Agence interdépartementale de l’Autonomie, qui regrette l’abandon de la loi Grand Age, « Sans attendre, c’est à nous, Départements, de prendre en charge ces questions et d’y apporter des réponses efficientes et pérennes. Tant pour les seniors que pour les aidants qui jouent un rôle essentiel dans la société ».

Enfin, qui dit défi dit toujours opportunités et améliorer la vie des personnes dépendantes par l’innovation et l’investissement permet également des externalités positives comme la création d’emplois.

Un Campus des métiers devrait voir le jour à l’horizon 2025, ce sera un programme pédagogique et immobilier permettant à 5 000 étudiants de se former comme aides-soignants, infirmiers kinésithérapeute, d’éducateur, d’ergothérapeute, ou encore de psychométricien…

« À terme, que ce soit pour les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées, l’objectif est que le domicile devienne la norme, et que le placement en établissement devienne une exception ! », explique Asmae Chouta, Directrice Générale de l’agence.

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