Selon une étude Leocare, une majorité de Français considère que posséder un véhicule est devenu un fardeau économique, poussant certains à réduire leurs garanties d’assurance ou à envisager d’y renoncer.
D’après l’enquête menée par Leocare auprès de 1 000 Français en juillet 2025, 63 % des répondants estiment que posséder une voiture relève désormais du luxe. Seuls 7 % jugent ce bien indispensable, tandis que 24 % le considèrent comme un poids financier. Cette évolution de perception s’explique par l’augmentation continue des coûts liés à l’automobile, dans un contexte d’inflation persistante et de transition énergétique accélérée.
Des coûts d’usage jugés trop lourds
L’étude révèle que l’entretien et les réparations représentent le poste de dépense le plus contraignant pour 36 % des automobilistes, suivis par le carburant (25 %) et le financement ou l’achat du véhicule (24 %). L’assurance, bien que moins citée (3 %), reste perçue comme un poids budgétaire par de nombreux assurés. Plus d’un tiers des conducteurs ont déjà réduit leurs garanties pour alléger leur cotisation, et 9 % reconnaissent avoir interrompu leur contrat par contrainte financière.
Un impact direct sur l’assurance auto
La majorité des répondants considère qu’un budget supérieur à 60 euros par mois est difficilement supportable pour l’assurance automobile. Or, près d’un quart des assurés déclarent déjà payer plus de 80 euros mensuels. Cette inadéquation entre perception et réalité illustre la pression croissante sur les assureurs, qui doivent concilier équilibre technique et attentes des clients. Pour les professionnels de l’assurance, cette tendance pose la question de l’innovation tarifaire et de l’adaptation des garanties aux nouvelles contraintes économiques.
Une remise en question de la voiture individuelle
Si 54 % des répondants affirment ne pas pouvoir se passer de leur véhicule, 46 % se disent prêts à adopter des alternatives comme les transports en commun (44 %), l’autopartage (20 %) ou le covoiturage (6 %). Par ailleurs, 60 % envisagent de ne plus posséder de voiture personnelle dans les cinq prochaines années, une évolution qui pourrait transformer durablement le rapport des ménages à l’automobile et, par ricochet, au marché de l’assurance.
L’étude Leocare confirme que la voiture, longtemps symbole de liberté et de réussite sociale, tend aujourd’hui à être perçue comme un bien coûteux, parfois inaccessible. Pour les assureurs, ces évolutions soulignent l’importance d’accompagner les assurés avec des solutions innovantes, accessibles et adaptées à une mobilité en pleine mutation.