Une récente étude menée par Leocare éclaire la sinistralité automobile en fonction de l’ancienneté des véhicules. Elle met en évidence des écarts significatifs entre les tranches d’âge, bouleversant certaines idées reçues sur le risque automobile.
L’étude menée par Leocare, néo-assureur digital, révèle que les véhicules âgés de 5 à 11 ans concentrent la plus forte sinistralité unitaire. Bien qu’ils ne soient pas les plus fréquemment impliqués en nombre de déclarations, ils engendrent près de 41 % du coût total des sinistres, contre seulement 35,8 % des incidents déclarés. Ce différentiel s’explique par une combinaison entre fréquence intermédiaire et impact financier élevé. À l’inverse, les voitures de plus de 11 ans, bien qu’impliquées dans 40 % des sinistres, ne génèrent que 23,6 % des coûts globaux.
Des types de sinistres constants, quels que soient les âges
La fréquence des dommages matériels avec un tiers et des bris de glace reste constante, quelle que soit l’ancienneté des véhicules. Ces deux catégories représentent plus de 80 % des sinistres dans toutes les tranches d’âge analysées, soulignant leur caractère structurel. Pour les véhicules récents (moins d’un an), ils cumulent 77 % des cas ; pour les plus anciens (plus de 11 ans), jusqu’à 88 %. Ces données renforcent l’idée que ces sinistres doivent rester au cœur des offres d’assurance auto, quel que soit le profil de l’assuré.
Une segmentation nette selon les formules d’assurance
L’analyse par niveau de couverture – Tiers, Tiers+ et Tous risques – met en lumière une segmentation fine des comportements assurantiels. En formule Tiers, les véhicules de plus de 11 ans représentent 79 % des sinistres, traduisant un usage prolongé couplé à une couverture minimale. Le Tiers+ conserve cette tendance, avec 68 % des sinistres pour les véhicules de plus de 11 ans. En Tous risques, en revanche, ce sont les véhicules de 5 à 11 ans qui concentrent la majorité des incidents et des coûts. Ce croisement entre ancienneté, usage et couverture permet aux assureurs de mieux ajuster leurs produits aux profils clients.
Une sinistralité précoce pour les véhicules électriques
Les voitures électriques suivent une autre dynamique. Contrairement aux véhicules thermiques, ce sont les modèles récents (0 à 1 an) qui présentent la plus forte exposition. Ils concentrent 65 % des sinistres et 67 % des coûts, traduisant une vulnérabilité spécifique liée à leur nouveauté technologique et à la cherté des réparations. Dommages avec un tiers, bris de glace et sinistres sans tiers composent la majorité des cas. Ces chiffres justifient une innovation assurantielle plus poussée autour des véhicules électriques.
Adapter les garanties à la réalité du parc automobile
En conclusion, cette étude souligne l’importance d’une analyse fine des paramètres de risque, au-delà de la seule ancienneté du véhicule. Valeur à neuf, type d’usage, technologie embarquée et niveau de garantie souscrit sont autant de critères à croiser pour optimiser la gestion des portefeuilles et proposer une assurance auto mieux calibrée. Pour les professionnels du secteur, ces données invitent à renforcer les outils d’analyse comportementale, tout en intégrant les nouvelles typologies de véhicules dans les schémas tarifaires.

