Deux-roues : recul de la sinistralité au S1 2025

Grâce à la prévention et à de meilleurs équipements, la sinistralité des deux-roues en France a chuté de 18 % au premier semestre 2025, marquant une évolution notable des comportements et une amélioration de la sécurité.

Le marché français du deux-roues motorisé enregistre une baisse significative de la sinistralité au premier semestre 2025. Selon les données publiées par Solly Azar et AAA Data, les sinistres liés aux motos ont diminué de 24 %, contribuant à une réduction globale de 18 % sur l’ensemble du marché par rapport à la même période en 2024. Cette évolution contraste avec une légère hausse de la sinistralité pour les cyclomoteurs, en progression de 2 %.

Les accidents de la circulation demeurent la principale cause de sinistre, représentant 76 % des cas. Si ce ratio reste stable sur les quatre dernières années, les données soulignent la vulnérabilité persistante des motards : dans 62 % des accidents corporels, le conducteur est la victime. Fait marquant, 10 % des accidents sont liés à une perte de contrôle sans tiers impliqué, un indicateur constant qui rappelle l’importance de la maîtrise du véhicule dans la prévention des risques.

Un impact notable des actions de prévention

La majorité des sinistres se concentrent en zone urbaine, notamment à Paris, Marseille et Toulouse, avec 71 % des accidents enregistrés dans ces zones. Plus inquiétant encore, 72 % des accidents surviennent dans un périmètre de moins de 10 kilomètres autour du domicile, soulignant la prévalence des incidents sur des trajets quotidiens et familiers.

Parmi les facteurs contributifs, les comportements imprévisibles des autres usagers de la route sont évoqués dans 59 % des sinistres impliquant un tiers. Le défaut de maîtrise du véhicule est lui aussi fréquemment cité, présent dans 36 % des cas. D’autres causes comme la vitesse excessive, l’état de la chaussée ou encore la présence d’animaux complètent le panorama des risques.

Ces résultats confirment cependant l’efficacité des campagnes de sensibilisation, des formations à la conduite et des dispositifs incitatifs portés par les acteurs de l’assurance et les pouvoirs publics. Ces efforts conjugués permettent une meilleure prise en compte du risque dans les usages du quotidien, ce qui s’inscrit dans une logique d’innovation au service de la prévention.

Le recul des vols, un autre indicateur encourageant

Deuxième cause de sinistre, le vol recule lui aussi, passant de 18 % en 2024 à 16 % au premier semestre 2025. Sur une période de quatre ans, la baisse atteint 8 %, illustrant l’efficacité croissante des technologies de protection embarquées. Les systèmes de géolocalisation, les traceurs connectés et les antivols de nouvelle génération jouent un rôle central dans cette évolution.

Le taux de restitution des véhicules volés progresse sensiblement, atteignant 27 % en 2025 contre 17 % en 2021. Parallèlement, la part des vols non aboutis s’élève à 17 % des tentatives, contre 14 % en 2021. Ces tendances confirment une amélioration de la sécurisation des biens et contribuent à une diminution du coût global de la sinistralité pour les assureurs.

Une dynamique à surveiller pour les assureurs

Les sinistres liés à d’autres causes, telles que les actes de vandalisme, les incendies ou les événements climatiques, restent marginaux mais non négligeables, représentant 8 % des déclarations au cours du semestre. Cette diversité de risques souligne l’importance d’une couverture d’assurance globale et adaptée aux nouveaux usages, notamment dans un contexte de montée en puissance des deux-roues électriques.

Enfin, malgré une contraction du marché du deux-roues de 12 % au premier semestre 2025, le secteur commence à se stabiliser, avec un léger redressement observé au second trimestre. Tous segments confondus, le recul est plus marqué pour les cyclomoteurs et les véhicules neufs, respectivement en baisse de 25 % et 18 %.

La baisse de la sinistralité apparaît donc comme une opportunité pour les assureurs de proposer des solutions mieux calibrées, fondées sur les données d’usage, la prévention active et la personnalisation des contrats. Dans une logique de gestion du patrimoine et de maîtrise des risques, la sécurité des deux-roues devient un axe stratégique de développement.

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