Face à la pression budgétaire et aux enjeux d’attraction des talents, les entreprises repensent leurs stratégies d’avantages sociaux pour privilégier efficacité, personnalisation et prévention.
Les entreprises françaises sont à la croisée des chemins concernant les politiques d’avantages sociaux en 2025, selon une récente enquête de WTW. Bien que le marché de l’emploi se stabilise, les pénuries de compétences et le vieillissement démographique demeurent préoccupants : pour la moitié des répondants, la concurrence pour attirer les talents constitue un enjeu majeur qui façonne leur stratégie d’avantages sociaux. Il s’agit désormais d’avoir une offre claire et en parfaite adéquation avec les aspirations des salariés.
La principale préoccupation des dirigeants RH concerne l’augmentation des coûts : 68 % d’entre eux citent les contraintes budgétaires comme un défi majeur. Pour autant, ils n’envisagent pas forcément de diminuer les avantages, mais plutôt de les gérer plus finement : 57 % des répondants souhaitent approfondir l’analyse et la prévention des risques.
Les employeurs peuvent adopter une approche en deux temps : d’une part, renforcer leurs relations avec les prestataires actuels ; d’autre part, cibler en priorité les soins les plus onéreux grâce à des programmes spécifiques qui réduisent les sinistres évitables et améliorent les résultats de santé.
Dans ce contexte, 54 % des entreprises prévoient une réaffectation stratégique des dépenses liées aux avantages sociaux d’ici trois ans. L’objectif n’est plus d’en offrir toujours plus, mais d’en offrir mieux : concentrer les ressources là où elles créent le plus de valeur, personnaliser les prestations, tirer parti des données et renforcer les compétences internes.
Cette réorientation passera donc par l’optimisation des avantages existants, avec une communication plus efficace vers les collaborateurs, pour en maximiser l’usage et la compréhension.
D’autres priorités émergent également : la santé mentale, devenue incontournable pour assurer l’efficacité des collaborateurs, et le renforcement de la résilience financière des employés dans un contexte économique marqué par la hausse du coût de la vie.