Santé des femmes : lever les freins à la pratique sportive

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À l’occasion de la Journée internationale du 28 mai, AÉSIO mutuelle a mis en lumière un enjeu majeur de santé publique.

À l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes, célébrée le 28 mai, AÉSIO mutuelle attire l’attention sur un facteur de prévention souvent négligé dans les politiques de santé féminine : l’activité physique. Malgré une prise de conscience largement partagée de ses bienfaits, plus d’un tiers des Françaises déclarent ne pratiquer aucune activité sportive régulière. Une situation préoccupante au regard des enjeux de prévention des maladies chroniques, de santé mentale et d’égalité des chances, qui interpelle les acteurs de l’assurance santé, les institutions et les entreprises.

Un consensus sur les bienfaits, mais des freins persistants

Selon un sondage OpinionWay réalisé pour AÉSIO mutuelle, près de 90 % des femmes interrogées reconnaissent l’importance du sport pour leur bien-être physique et mental. Pourtant, 38 % d’entre elles n’en pratiquent pas ou très peu, et plus de la moitié expriment le souhait d’en faire davantage. Le décalage entre l’intention et l’action s’explique par plusieurs freins : manque de motivation, contraintes de santé, organisation familiale ou encore coût des activités. Ces freins touchent de manière transversale toutes les tranches d’âge, avec une accentuation notable après 50 ans, période de transition marquée par la ménopause et un changement de rythme de vie.

Face à ces constats, les mutuelles, les organismes de prévoyance et les acteurs de la prévention santé ont un rôle essentiel à jouer pour accompagner le changement de comportement, en intégrant plus activement la dimension de l’activité physique dans leurs offres et dispositifs.

Des leviers d’action identifiés pour renforcer l’accès au sport

Le développement de solutions d’innovation sociale autour de la pratique sportive féminine émerge comme un levier efficace pour renforcer les parcours de prévention. Le sondage met en lumière plusieurs axes à explorer : favoriser l’accès des femmes aux infrastructures sportives dans les clubs, développer les pratiques sur les lieux de travail ou d’études, renforcer la sécurité dans l’espace public, ou encore mieux valoriser la place des sportives dans les médias.

Ces leviers s’inscrivent dans une dynamique plus large de responsabilisation des entreprises sur la santé globale de leurs collaboratrices, avec des implications directes pour les politiques de ressources humaines, de bien-être au travail et de réduction des risques psychosociaux.

Mieux accompagner la pratique des femmes après 50 ans

La question du maintien de l’activité physique après 50 ans représente un enjeu spécifique, à la croisée du vieillissement actif et de l’autonomisation des femmes. Le sondage souligne que 42 % des femmes de cette tranche d’âge ne pratiquent pas ou très peu de sport, souvent en lien avec des problèmes de santé. Or, nombre d’entre elles expriment une envie de s’y remettre, principalement pour améliorer leur condition physique et leur équilibre mental.

Ce constat appelle à une adaptation des offres sportives et assurantielles : création de programmes dédiés, soutien à la reprise d’activité douce, prise en charge partielle des frais via les contrats de complémentaire santé ou d’assurance collective, partenariats avec des structures locales, etc. Pour les mutuelles et assureurs santé, il s’agit d’une opportunité de démontrer leur capacité à répondre aux besoins d’une population féminine en quête de solutions concrètes et personnalisées.

Une responsabilité partagée pour renforcer la prévention

En intégrant la pratique sportive dans les parcours de prévention, les acteurs de la santé, de l’assurance et de l’innovation sociale ont la possibilité de répondre à un besoin exprimé et mesuré. La santé des femmes, notamment à travers l’activité physique, doit faire l’objet de politiques actives, coordonnées et inclusives.

Cette mobilisation dépasse le seul cadre assurantiel : elle touche à la relation clients, à la communication préventive, au développement de nouveaux produits et services adaptés, mais aussi à l’image des entreprises et à leur engagement en matière de responsabilité sociale.

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