La MAIF lance un fonds d’investissement alliant immobilier résidentiel et inclusion sociale, avec un fort ancrage dans la transition énergétique et l’assurance vie. Ce dispositif s’inscrit dans la lignée de sa stratégie d’investissement responsable initiée dès 2009.
MAIF Habitats et Inclusion est le fruit d’un partenariat stratégique entre la MAIF et AMPERE Gestion, filiale du groupe CDC Habitat. Ce nouveau fonds d’investissement, classé article 9 selon la réglementation SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), vise à financer des projets immobiliers à impact social tout en améliorant la performance énergétique des logements.
Ce fonds s’inscrit dans la politique d’investissement socialement responsable (ISR) du groupe MAIF, renforcée par l’adoption de sa stratégie sociale des investissements en 2022. Labellisé ISR et Finansol, MAIF Habitats et Inclusion permet également aux assurés d’investir via leur contrat d’assurance vie, consolidant ainsi un axe stratégique entre innovation financière, responsabilité sociale et transition énergétique.
Un engagement sociétal porté par l’immobilier résidentiel
L’objectif de ce fonds est double : proposer une offre de logement adaptée aux nouveaux besoins sociétaux, tout en construisant une stratégie d’investissement à long terme pour les professionnels de l’assurance et les gestionnaires d’actifs. Qu’il s’agisse de logements à loyers modérés pour les classes moyennes, de co-living pour les jeunes actifs ou d’habitats partagés pour seniors, le projet répond à plusieurs défis de société.
La gestion de ce fonds est confiée à AMPERE Gestion, un acteur reconnu du secteur immobilier, qui revendique une expérience forte en matière d’habitat inclusif et de patrimoine résidentiel durable. Depuis 2014, AMPERE a structuré une quinzaine de fonds pour le compte d’investisseurs institutionnels, représentant 10 milliards d’euros d’investissements.
Une première concrétisation autour du co-living solidaire
Le fonds MAIF Habitats et Inclusion a déjà initié son action avec un investissement dans la foncière solidaire Fratries. Cette structure vise à acquérir ou construire des maisons partagées destinées aux jeunes actifs et aux personnes en situation de handicap mental ou cognitif.
Une première maison située à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) accueillera prochainement 14 résidents, dont la moitié en situation de handicap. Cette opération illustre concrètement la volonté de la MAIF de créer de l’impact social tout en valorisant son capital immobilier. Elle marque également une étape dans l’évolution des pratiques assurantielles vers plus d’innovation sociale.
L’impact immobilier comme levier de transformation du secteur
Pour les professionnels du secteur de l’assurance, cette initiative traduit une tendance structurelle : l’immobilier, longtemps cantonné à la logique patrimoniale, devient un vecteur d’impact sociétal. En intégrant la dimension sociale dans ses critères d’investissement, la MAIF anticipe les nouvelles attentes réglementaires et sociétales en matière de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).
Ce type de démarche permet également d’aligner les stratégies de placement avec les objectifs climatiques, notamment par l’amélioration de la performance énergétique des actifs. Une orientation qui résonne avec les engagements pris par les assureurs dans le cadre des Accords de Paris, et les nouvelles normes européennes en matière de finance durable.
