Malgré les défis économiques et budgétaires, l’assurance affiche une dynamique positive de recrutement en 2024, portée par l’alternance.
Selon le Baromètre prospectif publié le 26 mai dernier par l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance en partenariat avec France Assureurs, l’emploi dans le secteur de l’assurance reste dynamique en 2024. Les premiers résultats indiquent un effectif total dépassant désormais les 161 000 collaborateurs, soit une augmentation nette de 3 500 emplois en un an. Sur une décennie, le secteur enregistre ainsi une croissance continue de plus de 10 %, représentant environ 15 000 nouveaux postes pérennes.
Cette hausse est notamment soutenue par un flux important de recrutements, environ 20 000 embauches réalisées sur l’année 2024, compensant largement les départs à la retraite issus de la génération du baby-boom. On constate également un vieillissement de la pyramide des âges avec une augmentation notable des salariés âgés de 60 ans et plus, tandis que la tranche des 55-59 ans diminue.
Dans ce contexte, l’alternance s’affirme comme un levier clé pour l’embauche de nouveaux talents. Malgré l’annonce d’une réduction des aides publiques à l’apprentissage dès 2024, près de 4 800 nouveaux alternants ont rejoint le secteur, portant leur nombre total à 7 500 fin 2024.
Face aux bouleversements économiques et budgétaires que traverse la France, marqués par une dette publique prévue à 3 444 milliards d’euros en 2025 et un déficit annoncé à 5,4 % du PIB, le secteur de l’assurance apparaît solide. Il bénéficie notamment de résultats favorables liés à la remontée des rendements obligataires, renforçant sa capacité à maintenir ses dynamiques de recrutement et d’investissement dans l’innovation.
Pour anticiper les transformations majeures induites par l’intelligence artificielle et les évolutions technologiques, un nouveau référentiel prévisionnel des métiers à l’horizon 2030 a été lancé. Cet outil innovant, qui se veut collaboratif et régulièrement actualisé, vise à accompagner les collaborateurs dans l’adaptation aux systèmes d’intelligence artificielle. Il propose une méthodologie en cinq étapes (confiance, cartographie, stratégie, action et évaluation) impliquant employeurs et salariés, favorisant ainsi le dialogue social et la gestion prospective des compétences.
Enfin, la dimension humaine reste centrale dans les réflexions autour du travail numérique. L’initiative de la « clinique des usages », intégrant psychologie, ergonomie et sociologie, illustre cette volonté de placer le salarié au cœur de la transformation technologique et organisationnelle. Le référentiel transversal développé pour le travail 4.0 ambitionne ainsi de renforcer la coopération interne, de réduire l’absentéisme et le turnover, tout en réinventant durablement l’expérience de travail.