Les finfluenceurs prennent d’assaut les réseaux sociaux pour démocratiser la finance. Véritables guides ou simples commerciaux ? À la croisée de la pédagogie et du marketing, l’enjeu est d’identifier les bons profils à suivre tout en évitant les pièges.
Les réseaux sociaux sont devenus le terrain favori d’une nouvelle génération d’influenceurs spécialisés en finance, appelés « finfluenceurs ». Actifs sur de plateforme comme LinkedIn, TikTok, Instagram, X et YouTube, ils partagent conseils pratiques, analyses financières et vulgarisation de concepts complexes auprès d’un public large, notamment des jeunes adultes désireux de renforcer leur éducation financière.
Deux grandes catégories se distinguent parmi ces influenceurs. Les autodidactes, souvent issus du monde des start-ups comme Caroline Jurado (« Les cryptos de Caro ») ou Yoann Lopez (« Snowball »), offrent des retours d’expérience personnelle. Les autres, professionnels issus du secteur financier tels que Grégory Guilmin, Héloïse Bolle ou Nicolas Chéron, apportent leur expertise métier aux internautes.
Le succès de ces finfluenceurs repose sur la confiance qu’ils bâtissent avec leurs abonnés grâce à un contenu pédagogique, humoristique et proche de leur communauté. Néanmoins, cette relation privilégiée doit être analysée avec recul : tous ne présentent pas le même sérieux ni les mêmes intentions.
Ainsi, il est crucial de garder un esprit critique face aux contenus proposés, de comprendre le modèle économique derrière chaque influenceur et de rester méfiant face à toute promesse de rendements élevés sans risque.
Pour s’assurer de suivre des profils fiables, plusieurs initiatives institutionnelles ont vu le jour. La certification « Influence responsable » mise en place par l’AMF et l’ARPP garantit une communication éthique et conforme à la réglementation. Les Finfluenceur Awards, organisés par l’agence Finfluencer en partenariat avec Amundi, permettent également d’identifier des influenceurs reconnus pour leur sérieux et leur expertise.
Parmi les profils fiables à suivre en 2025 figurent Nicolas Chéron, reconnu pour ses analyses boursières rigoureuses ; Grégory Guilmin, spécialiste de l’investissement accessible ; Charles Elias Farah, dont le podcast « Le grand bain » vulgarise efficacement des concepts financiers ; Héloïse Bolle, qui cible particulièrement les femmes avec un ton décalé mais précis ; et enfin Jeanne Le Melinaire, pionnière de l’éducation financière pour les plus jeunes.
Si les finfluenceurs constituent un véritable vecteur d’innovation dans l’éducation financière, il est indispensable pour chaque utilisateur de conserver une vigilance permanente, en restant conscient des enjeux économiques et commerciaux qui entourent ces nouveaux acteurs digitaux de la finance.