Automobile : la PIEC séduit mais peine à s’imposer

La pièce issue de l’économie circulaire (PIEC) est largement plébiscitée par les automobilistes français, mais reste encore marginale dans les réparations effectives. 

La première édition du baromètre Valused, réalisée avec OpinionWay en décembre 2025, révèle un soutien très net des automobilistes français aux pièces issues de l’économie circulaire (PIEC). Selon l’étude, 91 % des conducteurs se déclarent favorables à l’utilisation de ces pièces pour réparer leur véhicule. Cette adhésion s’inscrit dans un contexte de hausse continue des coûts de réparation automobile, qui pèse à la fois sur le pouvoir d’achat des assurés et sur la sinistralité des assureurs.

Le critère économique arrive largement en tête des motivations. Pour 60 % des automobilistes interrogés, le prix constitue le premier facteur de choix, devant les considérations environnementales. Ces dernières restent néanmoins significatives : 26 % des répondants indiquent que la réduction de l’impact environnemental influence leur décision, traduisant une sensibilité croissante aux enjeux de transition écologique dans l’automobile et l’assurance.

Un levier stratégique pour la maîtrise des coûts en assurance auto

Pour les professionnels de l’assurance, ces résultats confirment le potentiel des PIEC comme outil de régulation des coûts de réparation. La généralisation de ces pièces peut contribuer à contenir l’inflation des indemnisations, tout en s’inscrivant dans les trajectoires de décarbonation portées par les politiques RSE et les engagements climatiques du secteur assurance.

Du côté des réparateurs, l’étude met également en évidence une évolution des pratiques. En 2025, 61 % des ateliers proposent désormais systématiquement des PIEC, contre une proportion nettement inférieure deux ans plus tôt. Cette dynamique est renforcée par l’acceptation des clients : 74 % déclarent suivre la recommandation de leur garagiste lorsqu’une pièce issue de l’économie circulaire est proposée, ce qui témoigne d’un changement progressif des représentations.

Un écart persistant entre intention et usage réel

Malgré ce contexte favorable, la réalité opérationnelle reste contrastée. En 2025, seules 5,9 % des pièces remplacées lors des réparations automobiles sont des PIEC, même si ce taux progresse de 11 % par rapport à 2024. Cet écart entre adhésion déclarée et usage effectif constitue un enjeu central pour l’ensemble de la chaîne de valeur, des assureurs aux réparateurs.

Les freins identifiés sont multiples. La qualité perçue demeure la principale réserve exprimée par les professionnels, en particulier par ceux qui utilisent encore peu ou pas de pièces d’occasion. Les contraintes de disponibilité et de délais d’approvisionnement figurent également parmi les obstacles majeurs, notamment dans les situations de sinistre où la rapidité de remise en circulation du véhicule est déterminante.

Valused, un tiers de confiance au service de la filière

Créé en 2022, Valused se positionne précisément sur ce point de friction entre intention et passage à l’acte. Le distributeur structure l’accès aux PIEC à travers un modèle de sourcing sécurisé, une distribution maîtrisée et des services conçus pour répondre aux exigences opérationnelles des ateliers et des assureurs. Son service de conciergerie dédié à la recherche urgente de PIEC, avec des délais inférieurs à 48 heures, affiche notamment un taux de réussite de 90 %.

« Les automobilistes français veulent de la PIEC. Aujourd’hui, tout le monde déclare y adhérer, mais l’écart avec la réalité reste important. Notre rôle est de lever les freins et de faciliter l’accès à ces pièces pour transformer l’intention en acte », souligne Julien Dubois, cofondateur de Valused.

Pour le secteur de l’assurance, la montée en puissance des PIEC représente ainsi un enjeu à la fois économique, environnemental et opérationnel. En structurant une réparation plus circulaire, elle participe à l’évolution des modèles d’indemnisation, à la maîtrise des coûts et à l’alignement des pratiques avec les attentes sociétales et réglementaires.

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