Noël 2025 : une générosité sous contrainte budgétaire

Selon une enquête de Flashs pour le courtier Ymanci, 41 % des Français mobilisent épargne, paiement fractionné ou découvert pour Noël 2025. Entre envie de faire plaisir et pression sociale, la facture se prolonge.

Réalisée fin novembre 2025 par un questionnaire en ligne auprès de 2 000 personnes déclarant fêter Noël, une enquête de Flashs pour le courtier Ymanci décrit les arbitrages qui accompagnent les achats de fin d’année, entre contraintes financières, traditions et dimension sociale.

Une majorité (59 %) affirme régler cadeaux et achats avec l’argent disponible sur le compte courant. Les autres (41 %) mobilisent au moins une ressource supplémentaire, en complément (27 %) ou de façon exclusive (14 %). Parmi eux, 32 % utilisent une forme de crédit (paiement échelonné, réserve d’argent ou découvert). Ymanci résume : « Plus de 4 Français sur 10 n’ont pas les liquidités suffisantes pour financer leurs cadeaux de Noël. C’est une triste réalité, mais malheureusement peu surprenante au regard des difficultés persistantes de pouvoir d’achat et du fait que 22 % des Français se retrouvent à découvert chaque mois selon un sondage CSA de janvier 2025. »

Ces pratiques s’accompagnent d’une compréhension inégale du crédit. Le crédit renouvelable est reconnu par 51 % des répondants et le paiement échelonné sur 6 à 12 mois par 49 %, mais le découvert autorisé n’est identifié comme un emprunt que par 27 %. À l’inverse, 48 % pensent à tort que le paiement en plusieurs fois « sans frais » relève du crédit, et 26 % font la même erreur au sujet du débit différé. Au total, 68 % commettent au moins une erreur d’identification, selon l’enquête.

Ymanci rappelle aussi que, selon le Code de la consommation, certaines pratiques peuvent relever du crédit et que le cadre évoluera. Hugues Rolland du Roscoät, Directeur Marketing et Communication, indique : « La maîtrise des différents types de crédits reste très floue pour une majorité de Français. » Il ajoute : « Et à compter du 20 novembre 2026, le champ du crédit à la consommation sera encore élargi : les mini-crédits, les paiements fractionnés et les crédits de moins de trois mois entreront eux aussi dans cette définition. »

Au-delà de l’organisation budgétaire, l’envie de faire plaisir est citée par 84 % de ceux qui recourent à des solutions alternatives, et 59 % évoquent la crainte de paraître « radin ». Par ailleurs, 59 % disent avoir déjà craint qu’un cadeau paraisse « pas assez cher » (64 % des femmes contre 53 % des hommes) et 71 % ajustent leurs dépenses selon la générosité qu’ils attribuent au destinataire.

Pour limiter les comparaisons, 43 % se disent favorables à un budget commun, 31 % préféreraient concentrer les cadeaux sur les enfants, 22 % offrir moins mais plus symbolique et 17 % opteraient pour un « Secret Santa ». Un quart (26 %) estime que ces règles ne changeraient rien.

Après les fêtes, l’argent reçu sert d’abord à compenser des dépenses, couvrir le quotidien ou être épargné (48 %), contre 32 % qui l’utilisent pour un plaisir personnel ; 19 % le réservent à des usages pratiques comme les soldes ou un futur voyage. Enfin, 21 % déclarent avoir déjà revendu un cadeau pour récupérer de l’argent et amortir le coût global.

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