BPCE et Generali renoncent à leur projet commun

Annoncé début 2025, le projet de coentreprise entre BPCE et Generali dans la gestion d’actifs n’aboutira pas. Après des échanges approfondis et des consultations internes, les deux groupes ont décidé d’un commun accord de mettre fin aux négociations, estimant que les conditions nécessaires à la finalisation de l’opération n’étaient pas réunies à ce stade.

Le 21 janvier 2025, BPCE et Generali avaient signé un protocole d’accord non engageant, ou memorandum of understanding (MoU), visant à étudier la création d’une coentreprise réunissant leurs activités respectives de gestion d’actifs. L’objectif affiché était de bâtir un acteur de taille critique à l’échelle européenne, capable de renforcer la compétitivité de l’industrie financière face aux grands groupes internationaux. Ce rapprochement s’inscrivait dans un contexte de consolidation progressive des métiers de la gestion d’actifs, marqué par des enjeux de taille, de performance et d’innovation.

Des travaux approfondis mais des conditions non réunies

Au cours des mois suivants, les deux groupes ont conduit des analyses détaillées, tant sur le plan industriel que stratégique. Ces travaux ont permis de confirmer l’intérêt économique et la logique industrielle du partenariat envisagé. Toutefois, malgré cette convergence de vues sur le fond, BPCE et Generali ont considéré que les conditions opérationnelles, financières et de gouvernance ne permettaient pas, à ce stade, d’aboutir à un accord définitif. Cette décision s’inscrit dans le cadre des principes de gouvernance propres à chaque groupe et respecte les éléments déjà communiqués à la mi-septembre 2025.

Un choix cohérent avec les enjeux de gouvernance

La fin des négociations illustre la complexité des opérations de rapprochement dans les métiers de la finance et de l’assurance, en particulier lorsqu’il s’agit d’aligner des stratégies de long terme, des modèles économiques et des exigences réglementaires. Pour les acteurs concernés, la priorité reste la préservation de la solidité financière, de la maîtrise des risques et de la cohérence stratégique, dans un environnement marqué par une pression accrue sur les marges et par des attentes élevées en matière de performance et de transparence.

Une ambition européenne toujours affirmée

Malgré l’arrêt de ce projet, BPCE et Generali réaffirment leur volonté de contribuer au développement d’une industrie financière européenne dynamique. Les deux groupes restent engagés en faveur de l’émergence de champions européens capables de soutenir le financement de l’économie, la gestion du patrimoine et l’innovation dans les services financiers. Cette orientation demeure centrale dans un contexte où les enjeux de souveraineté économique, de compétitivité et de transformation des modèles d’assurance et de gestion d’actifs sont de plus en plus prégnants.

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