Alcool et psychoactifs en baisse chez les étudiants

L’enquête 2025 de la LMDE auprès de 2 009 étudiants indique un recul de l’alcool hebdomadaire et des psychoactifs. Mais la santé mentale demeure fragile, les violences persistent et les écrans aggravent le manque de sommeil.

La LMDE publie les résultats de sa septième Enquête Nationale sur la Santé des Étudiants. Menée en ligne avec CSA Research en mars 2025 auprès de 2 009 étudiants, elle montre une génération plus attentive à son hygiène de vie, mais encore sous pression.

Les comportements à risque reculent légèrement par rapport à 2022 : 18 % déclarent une consommation d’alcool hebdomadaire (25 % en 2022) et 21 % un usage de produits psychoactifs au cours de l’année (24 % en 2022). Le tabagisme reste plus élevé que la moyenne nationale (27 % contre 23 %). La pratique sportive d’intensité élevée atteint 58 %, au-dessus des 44 % de la population générale, et devient la première stratégie citée pour améliorer le sommeil.

Dans un climat anxiogène, 69 % des étudiants se disent confiants dans leurs perspectives d’études ou d’emploi. Leur optimisme à l’égard de l’emploi atteint 75 %, contre 70 % pour la population générale.

La santé sexuelle reste bien intégrée à la prévention : 92 % déclarent utiliser au moins un moyen de contraception, surtout le préservatif externe (38 %) ou la pilule (32 %). 57 % ont déjà réalisé un test d’infection sexuellement transmissible, en hausse de huit points depuis 2022.

Le mal-être demeure massif. 71 % des étudiants s’en déclarent en situation de mal-être, contre 46 % dans la population française. 35 % rapportent des pensées suicidaires. 83 % estiment que leurs études ont un impact négatif sur leur moral, leur humeur ou leur sommeil, et 32 % évoquent un stress chronique. Les troubles psychiques représentent 42 % des maladies chroniques déclarées, en hausse de 14 points par rapport à 2022.

Les violences restent fréquentes : 26 % disent avoir subi une agression, souvent verbale ou liée à une discrimination. 15 % évoquent du harcèlement, tandis que le harcèlement sexuel progresse à 6 % (4 % en 2022). 6 % déclarent avoir été victime d’une soumission chimique et 6 % des femmes des violences gynécologiques. Parmi ces étudiants, 36 % présentent des symptômes de stress post-traumatique.

Le numérique entretient un lien ambivalent avec le sommeil. Seuls 57 % des étudiants se disent satisfaits de leur sommeil, contre 68 % dans la population générale. 71 % en manquent, tout en restant connectés tard et 47 % reconnaissent ne pas pouvoir se passer de leur smartphone plus de 24 heures. 

Les réseaux sociaux sont à la fois un lieu de comparaison et un support d’information santé : 43 % les citent pour s’informer en 2025, contre 38 % en 2022, juste devant les professionnels de santé (42 %).

« Les étudiants sont aujourd’hui plus conscients et plus informés sur leur santé, mais ils demeurent fragilisés par des rythmes, des incertitudes et des pressions qui dépassent le cadre universitaire. » résume Fabrice Grière, Directeur général délégué du Groupe INTÉRIALE en charge de la marque LMDE.

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