Conducteurs français : des profils plus sages qu’attendu

Alors que l’UE réforme le permis de conduire, les données de la néo-assurance Leocare montrent des conducteurs français majoritairement prudents, où l’écart de primes tient surtout à l’âge et aux choix économiques.

L’Union européenne vient d’adopter une réforme du permis de conduire – validité portée à 15 ans, contrôle médical obligatoire et version numérique à venir. Une évolution de la réglementation mettant la sécurité routière au cœur du débat public. Toutefois, Leocare entend apporter un contrepoint : la très grande majorité des conducteurs français adopte déjà une conduite à la fois prudente et régulière.

D’après les données de la néoassurance, près de 85 % des contrats d’assurance auto ne donnent lieu à aucun sinistre : les 30–45 ans concentrent 52 % des sinistres et les 45–60 ans 28 %, non parce que les premiers seraient plus risqués que les seconds, mais parce qu’ils forment le cœur du parc automobile. La prime moyenne des 18–30 ans reste toutefois 23 % plus élevée que celle des plus de 60 ans, alors que la sinistralité varie peu d’une génération à l’autre.

Les chiffres montrent aussi des comportements stables : les assurés gardent leur voiture 6-8 ans en moyenne, pour un âge moyen du véhicule de 7 ans. Renault demeure la marque la plus représentée, et la formule au Tiers reste majoritaire, signe de choix souvent guidés par le budget autant que par le niveau de protection recherché.

Chez les 18–30 ans, loin du spectre du « jeune à risque », l’ancienneté moyenne de permis atteint 7 ans et la fidélité au véhicule plus de 5 ans. Leur taux de sinistralité (8,36 %) se rapproche de celui des 30–45 ans (7,81 %) comme des plus de 60 ans (7,26 %). Leur prime annuelle, à 922,89 euros, reste pourtant la plus élevée, en partie en raison d’un bonus-malus plus récent et de barèmes liés à l’âge ; près d’un sur deux opte pour une couverture au Tiers.

Les 30–45 ans cumulent en moyenne quinze ans de permis et six ans de fidélité à leur voiture, avec une prime de 809,72 euros et une sinistralité de 7,81 %. Leur équilibre entre garanties étendues et contraintes budgétaires en fait, selon Leocare, « la colonne vertébrale silencieuse du modèle assurantiel. »

Entre 45 et 60 ans, la durée de permis grimpe à 26 ans et la prime recule à 745,38 euros. La sinistralité (7,19 %) reste dans la norme, tandis que les garanties se répartissent à parts égales entre Tous Risques, Tiers et Tiers+, reflet de situations familiales et professionnelles très diverses au sein de cette tranche d’âge.

Au-delà de 60 ans, les assurés affichent près de 40 ans de permis, plus de 7 ans de fidélité à leur véhicule et une prime plancher de 710,19 euros. Leur accidentologie, avec 46 % de sinistres impliquant un tiers et 36 % de bris de glace, demeure comparable aux autres groupes. Leur forte stabilité contribue, selon Leocare, à stabiliser le portefeuille dans le temps.

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