Selon le 9e baromètre de Noël Cofidis-CSA, les Français prévoient pour 2025 un budget moyen de 491 euros, au plus bas depuis 2017. Derrière cette stabilité, le budget médian recule et les écarts de dépenses se creusent entre les foyers.
Cofidis et CSA Research publient la 9e édition de leur baromètre dédié à l’organisation de Noël dans la société française. Malgré un climat économique tendu, Noël reste la fête préférée de 76 % des Français, associée à la joie pour 80 % et à l’impatience pour 59 %. Mais 30 % disent ressentir du stress, 25 % de l’indifférence et 7 % de la culpabilité, un sentiment qui atteint 14 % chez les 18-24 ans.
Le budget moyen prévu pour les fêtes s’établit à 491 euros, soit 6 euros de moins qu’en 2024, son plus bas niveau depuis 2017. Plus révélateur encore, le budget médian recule de 50 euros pour s’établir à 350 euros, signe que la majorité restreint ses dépenses pendant qu’une minorité continue de dépenser autant, voire davantage. Près d’un Français sur deux (48 %) estime que la conjoncture aura un impact sur son Noël.
Les postes de dépense restent dominés par les cadeaux, avec 297 euros en moyenne, devant les repas (123 euros), puis les décorations, les transports et les tenues, pour des montants globalement en léger recul par rapport à 2024. Les écarts demeurent marqués selon l’âge et la catégorie sociale : les 65 ans et plus prévoient 638 euros, les 18-24 ans 538 euros, tandis que les CSP+ atteignent 517 euros contre 370 euros pour les CSP-.
Face à cette pression budgétaire, les ménages adaptent leur organisation. Beaucoup misent sur les périodes promotionnelles, certains concentrent les cadeaux sur les enfants et une partie des plus jeunes fabrique elle-même ses présents. Les solutions de paiement fractionné progressent, en lien avec les pratiques de crédit à la consommation : 18 % des 18-24 ans envisagent de payer en plusieurs fois par carte et 12 % pourraient souscrire un crédit pour financer leurs achats.
Paradoxalement, si le budget cadeaux recule, le nombre moyen de présents grimpe à neuf, un record depuis 2017, signe que les Français privilégient des cadeaux plus nombreux mais sans doute plus modestes. Noël demeure avant tout un moment familial, de partage et de repas, un repère social qui résiste tant bien que mal à la conjoncture.
« Ce que montre l’étude, c’est moins un désengagement qu’une adaptation : on fait différemment, on compare, on anticipe, mais on continue de partager. Le recul du budget médian illustre la tension réelle ressentie par une majorité de foyers. C’est cette recherche d’équilibre qui caractérise Noël 2025 : un moment où les Français veulent préserver la fête sans se mettre en difficulté. » résume Mathieu Escarpit, Directeur Marketing Cofidis France.

