Retraite : les Français misent sur l’épargne individuelle

Selon la 4ᵉ édition du Baromètre Assurances de BPCE L’Observatoire, 56 % des Français mettent désormais de l’argent de côté pour leur retraite, soit une hausse de 8 points en un an.

Les résultats du Baromètre Assurances 2025 de BPCE L’Observatoire révèlent une tendance préoccupante : les Français expriment une inquiétude croissante quant à leur avenir économique et social. Seuls 12 % d’entre eux considèrent l’avenir comme porteur d’espoir, contre 84 % qui le perçoivent avec des craintes, notamment chez les 24-35 ans (38 %).

Cette perception s’accompagne d’un sentiment de vulnérabilité généralisé : 33 % estiment que leur situation personnelle s’est détériorée, tandis que près d’un Français sur deux (49 %) se dit mal protégé. Dans ce contexte, la recherche de sécurité financière et patrimoniale devient prioritaire, avec 51 % des sondés déclarant privilégier une épargne sûre et protégée, en hausse de 9 points par rapport à 2024.

La retraite, nouvelle priorité d’épargne

Face à ces incertitudes, la préparation de la retraite s’impose comme un réflexe collectif. En 2025, 56 % des Français déclarent épargner spécifiquement pour leur retraite, soit 8 points de plus qu’en 2024. Ce comportement gagne du terrain dès le début de la vie active : 42 % des 18-24 ans et 62 % des 25-34 ans mettent déjà de l’argent de côté pour cette finalité, une progression de 16 points en un an.

Les principales motivations évoquées sont la volonté de maintenir un niveau de vie correct à la retraite (40 %) et le souhait d’indépendance financière (32 %). Ces chiffres traduisent une individualisation croissante de la préparation à la retraite, dans un contexte de perte de confiance envers le système collectif par répartition.

Vers une acceptation de la capitalisation

Alors que le modèle français repose historiquement sur la répartition, le Baromètre BPCE met en évidence une évolution culturelle majeure : 53 % des Français se déclarent favorables à l’introduction d’une part de capitalisation pour financer les retraites. Parmi eux, 42 % soutiennent un modèle mixte combinant répartition et capitalisation, tandis que 11 % se disent ouverts à un système entièrement fondé sur la capitalisation.

Ce basculement des mentalités traduit un besoin de diversification des sources de financement et une volonté d’avoir un contrôle direct sur son épargne retraite. Pour les acteurs de l’assurance-vie et de l’épargne retraite individuelle (PER), ces évolutions confirment un potentiel de développement important.

Le rôle central des acteurs de l’assurance

Pour Corinne Cipière, directrice générale du pôle Assurances de BPCE, cette édition du baromètre illustre un changement profond des comportements financiers :

« Dans un contexte économique et social incertain, la retraite est devenue une préoccupation individuelle majeure. C’est un enjeu collectif pour lequel BPCE Assurances se mobilise afin de proposer aux Français des solutions adaptées et sereines. »

Les compagnies d’assurance se trouvent ainsi au cœur de ce mouvement, avec un rôle clé à jouer dans la pédagogie financière, la gestion de patrimoine et la diversification des produits d’épargne retraite. Les Plans d’Épargne Retraite (PER) et les contrats multisupports apparaissent comme des leviers essentiels pour répondre à ces nouvelles attentes, alliant sécurité, flexibilité et rendement à long terme.

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