Selon une étude de LeLynx.fr, la prime d’assurance habitation des étudiants s’établit à 62 euros en 2024 et progresse en 2025. Souvent seuls et en petites surfaces, ils comparent lors de l’emménagement et optent pour des garanties basiques.
Chaque été, la recherche d’un logement relance les comparaisons d’assurance habitation. Selon LeLynx.fr, les étudiants ont représenté 6 % des comparaisons en 2024, avec un pic au cours de juin à août où ils dépassent 10 %. Près de 3 sur 4 comparent lors d’un emménagement (80 % pendant l’été), une étape obligatoire pour souscrire l’assurance exigée des locataires.
Côté profils, l’indépendance domine : environ 70 % vivent seuls et 25 % en duo. La colocation à trois ou quatre reste minoritaire (7 %). Le parc étudiant se concentre sur de petites surfaces : 45 % habitent moins de 30 m², une part qui monte à 60 % à Paris contre 34 % à Lyon. Pour réduire les coûts et s’installer vite, 63 % privilégient un logement meublé.
Tarifs : la prime moyenne d’assurance habitation étudiante s’élève à 62 euros en 2024, inférieure à celle de l’ensemble des assurés (104 euros). L’écart tient notamment à la taille des logements (40 m² en moyenne chez les étudiants contre 83 m²) et à la valeur des biens déclarés (69 % estiment posséder moins de 5 000 euros). Par mètre carré, le coût est toutefois plus élevé pour les étudiants (1,53 euro/m² contre 1,36 euros/m²), l’existence d’une part fixe dans la tarification pénalisant mécaniquement les petites surfaces. En 2025, leurs primes progressent de 8 %, contre 6 % pour les autres profils.
Les arbitrages suivent la contrainte budgétaire : 83 % des étudiants retiennent une formule « d’entrée de gamme », contre 68 % chez les non-étudiants. Le loyer pèse par ailleurs sur le budget logement – un studio coûte en moyenne 550 euros selon LocService – sans expliquer à lui seul le niveau de prime.
Les écarts territoriaux sont marqués. En Île-de-France, la prime annuelle atteint 67 euros en 2024, quand les Pays de la Loire affichent 48 euros. À l’échelle des grandes villes, Paris ressort à 2,17 euros par mètre carré, Lyon à 1,25 euros ; à surface égale, un étudiant parisien paie environ 1,7 fois plus qu’à Lyon. À l’inverse, certaines villes permettent de trouver des assurances étudiantes à moins de 50 euros par an, comme Le Havre ou Nantes. Les données confirment enfin l’absence de lien direct entre l’ampleur du loyer et le prix de l’assurance : Paris cumule loyer moyen élevé (915 euros pour un studio) et prime forte, quand Lyon reste moins chère en assurance malgré un marché tendu (623 euros). Lille, avec des loyers plus bas (517 euros), affiche une prime au m² supérieure à Lyon (1,45 euros contre 1,25 euros).

